Étonnante maternité ! Par Blanche Streb

Je vais vous partager quelques mystères, quelques découvertes, qu’on a pu approcher ces dernières années autour de cette expérience unique de la grossesse. Des choses étonnantes qui nous rappellent que l'interaction entre une mère et son bébé va bien au-delà de ce que l'on peut imaginer.

De quelles choses étonnantes en particulier ? 

Lorsqu’on on fait une imagerie cérébrale, une IRM, il est possible de voir, de déterminer si une femme a eu ou non des enfants dans sa vie, et même combien elle en a eu ! Et oui, vivre une expérience aussi unique, aussi totale, physique, psychique, sensorielle avec la présence d’un autre en soi transforme le cerveau, c’est ce qu’on appelle la neuroplasticité périnatale. Autre exemple, savez-vous qu’il est possible de retrouver dans le corps d’une femme, longtemps après sa grossesse, des cellules fœtales de l’enfant qu’elle a porté ? On peut en retrouver dans son cœur, son cerveau, ses poumons, sa thyroïde… des décennies après la naissance, parfois même, à vie !

Comment est-ce possible ? 

C’est ce qu’on appelle le microchimérisme fœtal et maternel. C’est un mot un peu compliqué mais c’est très simple. Pendant la vie in utero, le placenta sert de barrière. Seuls les nutriments passent dans le cordon ombilical pour apporter au bébé ce dont il a besoin. Et bien il arrive que cette barrière laisse filer quelques cellules… que mère et bébés « s’échangent » alors mutuellement et qui vont tranquillement s'installer chez l’autre.

A celles qui sont mères, se dire que quelques cellules issues de vos enfants battent peut-être en ce moment dans votre cœur de maman, n’est ce pas sacrément émouvant ?

Des constats étonnants chez les bébés

Et bien oui, nous avons désormais la certitude qu’à la naissance un enfant reconnaît non seulement, évidemment, la voix de sa mère mais aussi sa langue maternelle. On peut même dire que les nouveau-nés pleurent dans leur langue maternelle, tellement leurs cris en empruntent la mélodie. Et on a démontré qu’en cas d’hospitalisation, la voix de la mère était pour l’enfant un puissant anti-douleur naturel ! 

Bon, on est d’accord, la science ne fait que confirmer le bon sens et l’expérience !