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Blanche Streb | Journée mondiale du deuil périnatal

Blanche Streb | Journée mondiale du deuil périnatal

RCF, le 15 octobre 2025 - Modifié le 15 octobre 2025
Point de vueBlanche Streb | Journée mondiale du deuil périnatal

LE POINT DE VUE DE BLANCHE STREB - Le deuil périnatal touche des milliers de femmes et de couples chaque année, parfois tout près de nous, sans qu’on ne le sache. Il a longtemps été caché, presque tabou, mais il sort de plus en plus du silence. 

Blanche Streb © DRBlanche Streb © DR

On traverse le deuil périnatal  lorsqu’on perd un bébé, un enfant, avant sa naissance, ou dans les heures qui suivent sa venue au monde. Je voulais en parler parce qu’aujourd’hui c’est « la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal ». Dans de
nombreux endroits, hôpitaux, caf, associations, ce sujet sera abordé. Je crois que c’est important pour ceux qui restent les bras vides et le cœur lourd de savoir que leur douleur n’est pas niée.

Un deuil du futur

D’une certaine manière, le deuil périnatal est un deuil d’un futur. Cet enfant attendu, on s’était projeté avec lui. Parfois beaucoup plus qu’on ne l’aurait imaginé. La peine ressentie n’est pas liée au stade de la grossesse, car certaines fausses couches, même
précoces, sont de vrais deuils. On sait bien, quand cela nous arrive, que ce n’est pas rien. Une vie a commencé. Une vie s’est trop vite arrêtée. Alors mes pensées vont aujourd’hui à ceux qui vivent cette épreuve. Côtoyer la mort quand on pensait donner la vie, quel non sens. Je voudrais leur dire mon soutien, qu’un jour, tout pourrait aller mieux. On n’oublie pas. Mais l’absence se fait moins crucifiante, la perte moins absurde. Le temps fait son œuvre de consolateur, il adoucit la peine comme les vagues de la mer polissent les éclats de verre. Je crois que le deuil est un fardeau mais dont le poids parfois peut soulever d’immenses forces de vie. La vie en soi. Pour entendre résonner encore et toujours, malgré nous et malgré tout, en son cœur, cette phrase du deutéronome :
« Choisis la vie ! ».

Impossible d'oublier

On n’oublie pas. J’aime bien cette pensée de Christian Bobin dans La Grande Vie. Elle dit tant. Elle dit tout. « Elle souriait. Elle avait perdu un enfant il y a de ça quelques années, en vérité il y avait une
seconde : le cœur ignore le temps. La perte fait entrer l’éternel dans nos chairs, et l’éternel c’est ce qui ne passe pas. » Celui qui aborde en ce moment au théâtre ce sujet, et d’autres comme celui de l’infertilité masculine, avec courage, talent et simplicité, c’est Medhi Djaadi, dans son nouveau seul en scène « couleur framboise ».
Je suis allée le voir, et j’avoue que j’ai infiniment aimé ce moment. J’ai pleuré, j’ai ri, je me suis sentie proche de lui. Il ose un témoignage fort, sans faux semblant, c’est bouleversant. Je le recommande vraiment.

©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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