Blanche Streb | De la poésie pour le vendredi Saint
LE POINT DE VUE DE BLANCHE STREB - En ce Vendredi saint, Blanche Streb nous propose de la poésie, car malgré la profonde qui accompagne cette journée, elle est aussi tournée vers l'espérance celle d'une Beauté qui nous sauve.
Blanche Streb © DR En ce vendredi saint, un jour particulier, de silence, celui du tombeau, celui du dernier souffle. Les cloches, les orgues se taisent. On est au pied de la croix. J’ai une pensée particulière pour ceux qui y sont vraiment, en ce moment, avec un glaive qui leur transperce le cœur, par leurs épreuves, leur deuil, ou leur maladie. Mais c’est un jour particulier où nous sommes aussi dans l’espérance, celle d’une Beauté avec un grand B qui nous sauve. Alors j’ai eu envie de partager avec vous ce que j’aime trop : la beauté des mots.
La pensée de François Cheng
Oui, dénichée dans ses merveilleuses « Cinq méditations sur la mort, autrement dit sur la vie ». Il écrit :
Avec le Christ, « la mort n’est plus seulement la preuve de l’absolu de la vie mais celle de l’absolu de l’amour. Avec lui, la mort change de nature et de dimension, elle devient l’ouverture par où passe l’infini souffle de la transfiguration ».
Un poème de François Garagnon
François Garagnon est l’auteur du bestseller mondial « Jade et les sacrés mystères de la vie », élu parmi les 100 livres du siècle par La Procure. Il m’a fait la grande joie de venir m’écouter à ma dernière conférence sur l’Esperance la semaine dernière, et qui au passage m’a offert son dernier livre « Jésus, saveur du monde ». Il écrit :
« Jésus a tellement voulu faire régner l’amour
qu’il en est arrivé à se confondre avec l’amour,
à se fondre dans le feu,
à devenir lui-même, feu.
Feu ardent.
À l’heure où on le croit éteint,
il renait de plus belle.
"Feu Jésus"
disent les hommes à sa mort.
Mais Lazare sait : de Bethléem à Gethsémani,
ce sera toujours Jésus, le feu,
Jésus, le fou,
le fou d’amour,
le passeur d’amour fou
pour les siècles des siècles
jusqu’à la fin des temps ».
L'anecdote du livre de Martin Steffens
Dans ce livre il évoque une de ses amies, qui assumait pour l’ordre franciscain une responsabilité à l’échelle internationale qui l’amenait à beaucoup voyager. Entre deux avions, elle s’arrêtait parfois à Ratisbonne, pour visiter Ferdinand Ulrich, un grand métaphysicien allemand, un véritable sage, sinon, un saint… précise Martin. Alors que cette amie partageait avec ce sage ses dernières péripéties et voyages, il lui déclare subitement : 77 cm². Elle croit n’avoir pas bien compris, Il répète : 77 cm² Mais quoi ? Après un silence, il répond à son étonnement :
« Tu es ici, tu es ailleurs, à Jérusalem, en Afrique, à Paris…
Et ta mission est bonne.
Mais n’oublie pas cela : 77 cm².
C’est la surface qu’il faut pour planter une croix.
C’est l’espace qu’occupait Dieu quand il sauvait le monde… »


Des chroniqueurs d'horizons variés nous livrent leur regard sur l'actualité chaque matin à 7h20, dans la matinale.
- Le lundi : Madeleine Vatel, journaliste au service foi & spiritualité de RCF ;
- Le mardi : Claire des Mesnards, pasteure de l'EPUdF et secrétaire exécutive du réseau européen chrétien pour l’environnement, et Elisabeth Walbaum, déléguée à la vie spirituelle à la Fédération de l'Entraide Protestante ;
- Le mercredi : Blanche Streb, essayiste, chroniqueuse, docteur en pharmacie, auteure de "Grâce à l’émerveillement" (éd. Salvator, 2023), "Éclats de vie" (éd. Emmanuel, 2019) et "Bébés sur mesure - Le monde des meilleurs" (éd. Artège, 2018), et Marie Wallaert de Lutte & Contemplation ;
- Le jeudi : Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de Famille chrétienne, et Aymeric Christensen, directeur de la rédaction de La Vie ;
- Le vendredi : Etienne Pépin, directeur des programmes de RCF et Radio Notre-Dame.




