L'office de la mise au tombeau : la deuxième célébration du Vendredi saint

"Il souffrit sa Passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour." Ces deux versets du Symbole de Nicée décrivent la mise au tombeau de Jésus Christ, entre sa Passion et sa Résurrection. 

Le tombeau : berceau de la résurrection du Christ  

L’office de la mise au tombeau renvoie à un passage commun aux quatre évangiles. Après la mort de Jésus, Joseph d’Arimathie et Nicodème, deux juifs fortunés, recueillent son corps descendu de la croix, l’enveloppent d’un suaire et le déposent dans un tombeau offert par Joseph d’Arimathie lui-même. Ils sont aidés par cinq femmes dont Marie et Marie-Madeleine.

C’est un moment qui signifie beaucoup. "Le Christ est mort, il a été mis au tombeau et c’est de ce lieu que va jaillir la vie, la résurrection du Christ", relate le père Vladimir, père Abbé de la communauté monastique cistercienne basée sur l'île Saint-Honorat à Lérins. Les chrétiens sont invités à réfléchir sur l’importance du sacrifice de Dieu mort pour assurer la rédemption de l’humanité. L'occasion aussi de faire mémoire et de prier pour les personnes qui n'ont pas pu bénéficier d’une sépulture.

Une célébration liturgique issue de la tradition byzantine

L’office de la mise au tombeau est directement issu de la tradition byzantine. Il comprend des lectures des Écritures, des chants liturgiques, des psaumes et des prières. "L'épitaphios, un morceau de tissu sur lequel est représenté la mise au tombeau de Jésus, est transféré de l’autel principal jusqu’à une autre partie de l'Église sur un autel latéral."

Plus particulièrement, "l'épitaphios, un morceau de tissu sur lequel est représenté la mise au tombeau de Jésus, est transféré de l’autel principal jusqu’à une autre partie de l'Église sur un autel latéral", explique le père Vladimir.

Certaines églises et communautés chanceuses possèdent des œuvres d'art représentant le tombeau du Christ voire des copies du Saint-Sépulcre de Jérusalem aidant les fidèles à se recueillir.