Douchka "Pour être heureux, vivons en accord avec nous-mêmes"

"Le train est parti, je suis monté dedans sur les chapeaux de roue et ça ne s’est pas arrêté pendant 7 ans !" C’est ainsi que Douchka résume le tourbillon qui l’a emportée à 20 ans en devenant l’égérie française des studios Disney. Il faut dire que déjà toute petite, celle dont le prénom signifie "Petite âme" en bulgare, a baigné dans le milieu artistique. Un père poète, Gian Esposito, une mère célèbre comédienne, Pascale Petit et surtout un grand-père qui l’a initiée à la musique. "J’ai fait de la chorale, du xylophone, du solfège, le conservatoire. Je voulais devenir chanteuse lyrique." assure l'ex interprète de Davy Crockett. "Mais j’étais aussi une petite fille moderne, fan de Claude François et Sylvie Vartan." C’est finalement l’univers de Mickey qui l’a aspirée, sur l’insistance de sa mère "qui trouvait que j’avais un petit profil de Bambi et j’ai passé le casting avec 20/20 !" 

Un conte de fée qui finit par lasser

Succès immédiat : 850 000 exemplaires vendus du premier titre "1 2 3 Mickey Donald et moi". Sept titres classés au top 50 entre 84 et 88, des télés, des concerts. Le conte de fées parfait. Mais en 89, la "grande sœur de Mickey" comme elle se désigne, commence à se lasser de jouer sur scène les collégiennes en jupe à carreaux. "Quand on n’a plus envie d’aller en studio enregistrer des chansons, il vaut mieux s’arrêter." estime la rivale de Dorothée à l'époque. Et en plus j’avais très envie d’être maman. Car il y a trop de carrières artistiques ou les femmes s’oublient et après c’est trop tard." 

"L'ombre est aussi nécessaire pour grandir"

Suivra donc une période moins médiatique avec des albums plus confidentiels, des hauts et des bas sur le plan personnel. "Le succès est important dans la vie, être loin des soucis matériels." confie la maman de Andréa, Victoria et Giani. "Mais l’ombre est aussi nécessaire pour grandir. Il fallait que je me trouve en tant que femme, mère et artiste. Et puis il y a eu la poésie, qui a été fondamentale aussi, un retour aux sources, à mes origines et mon père." En bref, si toute une génération aura plaisir à retrouver les titres de son enfance à travers ce best of, il y a aussi toute une autre Douchka à redécouvrir. En attendant, c’est l’heure des questions Bonheur !

Questions bonheur

Première question : le matin, quand vous vous levez, est-ce que c'est tout de suite de bonne humeur, version Riri, Fifi, Loulou, ou, au contraire, plutôt grincheux, façon Donald Duck, tant que j'ai pas bu mon café ? 

Non (rires). Moi, j'aurais plutôt tendance à être Riri, Fifi, en me disant : est-ce qu'il fait beau ? Où est la lumière ? Merci la vie d'être en bonne santé, et voilà !

Bonne humeur donc, tout de suite ?

Oui, mais le café vient conforter mon sourire quand même !

Quand vous avez un petit coup de déprime, qu'est-ce que vous faites pour vous remonter, le moral ? Est-ce que vous chantez, vous dansez, pas forcément d'ailleurs du Disney ? 

Alors, quand j'ai un petit coup de déprime, en général, je me renferme un petit peu sur moi-même au départ. Je suis un peu dans le silence et j'attends que ça passe. Et puis, quand ça va un petit peu mieux, eh bien, j'appelle mes proches, je parle aux gens que j'aime, mes enfants, ma famille, je mets de la musique et puis, après, ça passe.

Pas de chocolat ?

Si ! Un petit carré de chocolat noir ! C'est plein de théobromine. Et dans "théobromine", il y a Théo, Dieu. C'est la nourriture des dieux, selon les grecs. Alors, un peu de théobromine, au passage, voilà !

Alors, on peut y aller. Et ce n'est pas un péché, à ce moment-là !

Ok. Mais avec modération. 

Est-ce qu'il y a un endroit qui vous ressource, qui vous fait du bien ? 

Oui. J'aime beaucoup la mer, les étendues d'horizon et la montagne, c'est presque mystique. On est en haut, on a une vision panoramique, on a une vue exceptionnelle, un regard quand on est en haut, qu'on n'a pas quand on est en bas. Plus haut sont les sommets et plus profondes sont les vallées. C’est toute l'emphase de la vie qu'on a quand on est au sommet d'une montagne. J'aime beaucoup la montagne.

Question gratitude. Est-ce que dans votre vie personnelle ou professionnelle, Il y a une personne qui a beaucoup compté pour vous et à qui, aujourd'hui, vous avez vraiment envie de dire merci ?

Je dirais mon grand-père. Il a enseigné la musique avec son cœur, bénévolement. Il a formé des virtuoses. Même mon cousin Gilles Apap, qui est un grand violoniste. Il m'a tellement donné quand j'étais petite. Il n'est plus là pour entendre malheureusement mes mots. Mais je voudrai vraiment le remercier parce qu’à 4 ans, quand on apprend la musique avec les couleurs... Le do, c'était le rouge. Le ré, c'était l'orange. Le mi, le jaune, le fa, le vert, le sol bleu, l'indigo et le violet. La musique parle et elle ne m'a jamais quittée. Et ça, c'est grâce à lui.

Dernière question. Vous connaissez le dicton "pour vivre heureux, vivons, cachés." Mais pour vous, pour vivre heureux ou heureuse, il faudrait vivre comment ? De peu, comme l'ours Baloo ? 

Ah, il en faut peu pour être heureux ! Oui, il ne faut pas beaucoup de choses pour être heureux. Je pense aussi qu'il faut de l'amour. Et être surtout en phase avec soi-même, parce que le mensonge vous met dans une espèce de vide intérieur. On est à côté de ses pompes, comme on dit, donc il faut être bien avec soi.

Ne pas se mentir à soi-même ? 

Ne pas se mentir à soi-même, oui, c'est important.

Son actualité : Sortie depuis le 23 mai de son best of en triple CD de 56 titres, vinyle et sur les plateformes digitales. 

Douchka sera aussi présente le 14 et 15 juin au Salon du livre et de la BD de Mennecy dans l’Essonne, le 27 juin au Théâtre de Vittel et le 12 août au festival Poésie en liberté à Concèze, en Corrèze. 

Toute son actualité à retrouver sur Instagram, Facebook et https://www.youtube.com/user/DouchkaEsposito1