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Les Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine s'engagent à intégrer les jeunes dans leurs prises de décisions

Les Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine s'engagent à intégrer les jeunes dans leurs prises de décisions

Un article rédigé par Marie-Lucie Walch - RCF Alsace, le 18 novembre 2025 - Modifié le 21 novembre 2025
Journal local · RCF AlsaceJournal local - Mardi 18 novembre 2025

L’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine vient d’adopter un document qui trace les grands chantiers pour les 10 prochaines années et veut faire la part belle aux jeunes, parents pauvres de l’Eglise. 

@ Pixabay / Pexels@ Pixabay / Pexels

Le symbole d’une boussole illustre les directions votées par l’assemblée générale de l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine (UEPAL) et cette phrase qui résume le document : “cap sur l’essentiel avec la jeunesse au service du vivant en communion avec les autres”.

L’Eglise peut mieux faire pour intégrer les jeunes

Parmi les grands sujets, ceux de l'engagement en faveur de l'environnement et de la jeunesse figurent donc en bonne place. Et pour cause : il s'agissait de l'une des lignes du programme d'Isabelle Gerber alors candidate à la présidence de l'Union, ainsi que l'ouverture aux autres instances religieuses et civiles.

 

Il y a deux ans, la fédération luthérienne mondiale dont fait partie l'UEPAL a d'ailleurs demandé à ses membres d’instaurer un quota de jeunes dans les instances décisionnelles.Là, on est extrêmement mauvais, on n’a jamais fait ça, reconnaît Isabelle Gerbe qui a pris ses fonctions en septembre 2024. L'idée, c’est de ne plus se dire que les jeunes sont un pan du travail isolé et sortir du schéma d’une paroisse qui se dit ‘on a nos activités jeunesse calées tel jour, et il nous faut encore préparer la fête paroissiale.’ Il nous manque le réflexe d’intégrer les jeunes à cette fête paroissiale.”

 

Développer la communion interne et externe

S’ensuivent une série d’initiatives déjà en place sur le territoire qui se veulent être inspirantes pour les différentes communautés chrétiennes.

 

Autre grand axe: celui de la diaconie, le service des personnes en précarité. S'il est assuré par des organismes et des personnes dédiées, l'assemblée souhaiterait voir les communautés chrétiennes s'en saisir “au niveau local et personnel.” 

 

Les ministres particuliers renouvelés

L'occasion également de faire un point d'étape sur les ministères particuliers. Depuis leur création en 2019, une quinzaine de ces nouveaux engagements dans l'Eglise ont vu le jour à titre expérimental, comme celui des animateurs d'assemblée ou des prédicateurs laïcs dans le contexte de la décroissance pastorale (environ 150 pasteurs mobilisés pour 250 paroisses) avec moins de nouvelles recrues. Souci porté par son prédecesseur. “On s’est rendu compte que beaucoup de laïcs aimeraient servir l’Eglise sans être pasteur. La Bible parle également de la diversité des ministères. C’était donc le moment ou jamais de les articuler au mieux, explique Isabelle Gerber qui y voit ainsi la réponse à un double appel biblique et de réalité de terrain. 

 

Pour autant, le suivi de ces ministères reste difficile à définir. “Ils sont encore confondus par le peuple de l’Eglise avec les pasteurs. on leur demande parfois des tâches qui ne sont pas les leurs. Il leur faut aussi se faire une place au sein du cercle des pasteurs. Tout ceci mérite d’être encore amélioré”, conclut la présidente de l’UEPAL. Après avoir dressé un premier bilan sur le contenu de la formation de ces ministères et quelques pistes d’amélioration, l'expérience est donc prolongée et confirmée. Reste que leur accompagnement peut encore sembler léger par rapport aux besoins des dits intéressés qui comptent déjà trois “promotions” et souffrent parfois d’être “lâchés dans la nature” après leur formation comme en témoignait l’un d’entre eux à RCF. 

 

Des caps sous surveillance  

Les services de l’UEPAL devraient s’emparer du document, avec une promesse : ce dernier doit rester vivant et fera l'objet de révisions régulières en 2028 2030 et en 2032. “ L’ouvrage est à remettre sur le métier en permanence, conclut Isabelle Gerber. Cela permet de s’ajuster et ne pas perdre de vue ces caps.”

© Journloc Alsace
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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