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Isabelle Gerber devient la première femme à la tête de l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine

Un article rédigé par Marie-Lucie Walch - RCF, le 25 septembre 2024 - Modifié le 25 septembre 2024
Journal local · RCF AlsaceJournal local - Mercredi 25 septembre 2024

Pour la première fois depuis sa création, le Conseil plénier de l’UEPAL a choisi une femme comme présidente. La pasteure luthérienne souhaite mettre en œuvre une co-présidence, partagée avec les protestants réformés de la région.

© DR© DR

Pour succéder aux trois mandats de Christian Albecker, le Conseil plénier de l’Union des Eglises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) a désigné Isabelle Gerber pour assurer sa présidence. 

Le sort est tombé le 24 septembre, à l'issue d’un débat tenu à Strasbourg. 

La première femme à la tête de l’UEPAL

La pasteure strasbourgeoise venait d’être élue présidente de l'EPCAAL (l’Église protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine) en mai dernier. A 55 ans, elle est aussi la plus jeune personne élue à la tête de l’Union. Lui était opposé Pierre Magne de La Croix, président fraîchement réélu de l'Eglise réformée en Alsace et en Moselle (EPRAL), puisque la présidence revient à l’un des deux présidents des églises protestantes. 

Une petite révolution… sans en être une. Depuis 2006, chaque élection donne la majorité au président de l’Eglise luthérienne. Ces résultats reflètent la composition du Conseil plénier de l'UEPAL qui procède à l'élection, soit un groupe d'une quinzaine de personnes issues des deux églises protestantes, dont 9 de l'EPCAAL et 6 de l'EPRAL. Pour mémoire, l'EPCAAL représente 83% des protestants d'Alsace et de Moselle pour 13% pour l'EPRAL.

Une co-présidence envisagée

Si le programme présenté par Isabelle Gerber a séduit le Conseil, c’est sans doute en raison de sa proposition d’un nouveau type de présidence de l’Union, où les deux composantes seraient davantage représentées. Une présidence partagée entre les deux présidences pourrait ainsi être envisagée. Une réforme considérable qui s’inscrit dans l’évolution de l’organisme.


Christian Albecker avait en effet déjà soulevé des doutes sur la centralisation de tous les pouvoirs par une seule personne. Isabelle Gerber envisage une délégation des dossiers, notamment celui de la gestion de l’ESP,  l’organisme financier de l’Union des églises. Le projet sera présenté devant l’Assemblée de l’UEPAL prévue en novembre.

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