Le maire de Nice Christian Estrosi retire les drapeaux israéliens de l'hôtel de Ville et regrette une décision “injuste”
Le jeudi 26 juin 2025, dans la foulée du délibéré du tribunal administratif de Nice qui demande le retrait des drapeaux israéliens du fronton de la mairie, le maire, Christian Estrosi, les a enlevés lui-même depuis le balcon de l’hôtel de Ville. Il a décidé de les remplacer par un kakémono en soutien aux otages détenus par le Hamas. L’édile dénonce une décision “politique” et “injuste”.
Christian Estrosi brandissant le drapeau israéliens après l'avoir enlevé de la mairie - RCFCe qu'il faut retenir :
- le tribunal administratif demande le retrait des drapeaux israéliens jeudi 26 juin
- Christian Estrosi a enlevé lui-même depuis le balcon de l’hôtel de Ville les drapeaux Israélien
- Un kakémono a été dévoilé pour l’occasion avec une les visages des otages détenus par le Hamas et des prisonniers français en Iran
Il était aux alentours de 12 h 30 ce jeudi 26 juin 2025 quand Christian Estrosi est apparu au balcon de la mairie de Nice. D’un air grave, sous les applaudissements d’élus et de sympathisants présents pour le soutenir, il a brandi, remué dans les airs puis a retiré la petite dizaine d’étendards israéliens.
Plus de drapeaux, mais un kakémono
“Je suis un républicain. Je respecte les décisions et la loi de mon pays”, affirme le maire. C’est ce qui le conduit à prendre en compte la décision du tribunal administratif de Nice : retirer dans un délai de cinq jours ces drapeaux du fait du “doute sérieux sur (leur) légalité” et parce qu’il y a “urgence”, précise la juridiction.
Les étendards enlevés ont été remplacés par autre chose. Un kakémono au niveau de la façade principale, perpendiculaire à celle où se trouvaient les drapeaux, a été dévoilé pour l’occasion. On y voit en mosaïque les visages des otages détenus par le Hamas. Un message y est inscrit : “Nice demande la libération des otages du 7 octobre 2023 détenus par le Hamas” et “ de Cécile (Kohler) et Jacques (Paris) détenus en Iran”.
“Cette décision de justice, naturellement, ne me convient pas”
Pour Christian Estrosi, cette injonction de retirer les drapeaux est “injuste”. A son sens, cela vient mettre “sur un pied d’égalité un drapeau qui quelque part soutient un mouvement terroriste qui a fait du 7 octobre 2023, le plus grand pogrom à l’égard de la communauté juive depuis la Shoah, et le drapeau d’une nationalité dont la plupart des victimes sont membres”.
Le maire a également rappelé que ces drapeaux étaient pour lui “un signe humanitaire”, et non pas une marque de soutien au conflit. “Mon engagement était de conserver ces drapeaux jusqu’à la libération du dernier otage”, indique-t-il.



