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Inondations du 17 octobre 2024, quel bilan des aides en Haute-Loire ?

Inondations du 17 octobre 2024, quel bilan des aides en Haute-Loire ?

RCF Haute-Loire, le 22 octobre 2025 - Modifié le 22 octobre 2025

Il y a un peu plus d’un an, la Haute-Loire connaissait un épisode de crue sur plusieurs de ses cours d’eau. Le 17 octobre 2024 a marqué le département et plus particulièrement certains territoires. Ces inondations ont, par endroit été destructrices. Des dispositifs d’aides ont été mis en place pour accompagner les territoires dans leur reconstruction. La préfecture de Haute-Loire a fait le point.

La Loire qui avait débordé à Chadrac ©Patrick PlanchonLa Loire qui avait débordé à Chadrac ©Patrick Planchon

Le préfet de Haute-Loire a réuni la presse pour faire un état des lieux sur les dispositifs d’accompagnement des territoires mis en place suite à la crue du 17 octobre 2024. Cette rencontre a eu lieu après un point d’étape avec une trentaine d’élus, le président de l’association des maires et le président de l’association des maires ruraux de Haute-Loire. Yvan Cordier a rappelé l’importance de l’évènement climatique, avec une crue cinquantenale à Brives-Charensac et centennale sur le Lignon.

 
Il s’est félicité à nouveau qu’il n’y ait pas eu de victime dans le département malgré l’intensité du phénomène. Cela s’explique selon lui notamment grâce à des outils comme Vigicrue, Météo France mais aussi le dispositif FR-Alert. Il a rappelé également l’engagement des élus sur le terrain. Pour Yvan Cordier, les documents que possèdent les communes et les intercommunalités comme les plans de prévention des risques d’inondation ont « sans doute contribué à une meilleure maîtrise du risque ». Autre document important, les Plans communaux de sauvegarde. En Haute-Loire, sur les 85 communes qui ont l’obligation de les avoir, seuls 54 les ont faits. Le préfet a rappelé aux élus l’importance de les rédiger. 
 

Plusieurs millions d’euros pour accompagner les territoires


En cas d’événement climatique comme celui vécu le 17 octobre 2024, plusieurs dispositifs peuvent se mettre en place pour indemniser les ménages, les entreprises, les communes et intercommunalités. Sur les 62 communes impactées 50 ont obtenu le classement en Catastrophe naturelle. La seule commune dont le dossier a été refusé est Langeac. Cette reconnaissance permet d’être accompagné par leur assurance avec un cadre précis. 


Pour les communes, il y a des biens assurés et des biens non assurables comme les voiries, les ouvrages d’art. En Haute-Loire, les dégâts ont été chiffrés à 23 millions d’euros. 400 devis ont été transmis et examinés. 13 millions d’euros de dépenses ont été jugés éligibles à la dotation de soutien aux événements climatiques (DSEC). Sur cette somme, l’État a acté le versement de 5,1 millions d’euros pour 40 collectivités (communes et EPCI). 


Le préfet Yvan Cordier a expliqué que « la mission d’inspection du ministère de l’environnement et de l’intérieur est venue sur place le 17 février 2025, ils nous ont donné un premier chiffre début avril, nous avons pu, dès début avril appeler tous les maires pour leur dire le montant susceptible d’être versé. Ça a permis aux maires de dimensionner et bâtir leur budget à cette période cruciale de l’année et de savoir quels investissements ils allaient réaliser. En juillet le montant est passé de 4,9 à 5,1 million d’euros ». 


Reste que la somme n’a pas encore été versée en Haute-Loire car « a ce stade il n’y a pas les crédits de paiement, on n’a pas la trésorerie mais ils auront cette subvention. On espère que ces crédits vont intervenir en 2025. Si ce n’est pas le cas, en tout état de cause ce sera un sujet début 2026 ». Tous les maires ont été prévenus. « Nous allons regarder si on ne peut pas passer à quelque chose de plus formel pour répondre à certaines sollicitations de maires » explique Yvan Cordier. La Loire et l’Ardèche ont reçues, eux la totalité de la DSEC, soit 14 millions d’euros. Les versements se sont faits en priorité vers les territoires où la somme des dégâts était la plus importante. Le préfet précise également que la Haute-Loire avait bénéficié d’une avance de DSEC de 550 000 € pour le nettoyage des cours d’eau par l’EPAGE Loire Lignon, ce que n’ont pas reçu les autres départements. 


1 millions d’euros de crédits non utilisés de Dotation à l’équipement des territoires ruraux (DETR) ont aussi été mobilisés de manière prioritaire vers les communes touchées. C’est le cas notamment de Brives-Charensac avec 500 000 € d’aide DETR en plus de la DSEC. 
 

Le Fonds Barnier mobilisé pour le rachat de 5 maisons


Le Fonds Barnier est débloqué à hauteur de 1,5 millions d’euros. Il va permettre de financer le rachat de 5 maisons, 4 par la commune de Coubon et 1 par la commune de Saint-Vincent. « Ce sont des maisons qui sont sur le lit de la rivière en cas de crue. L’idée c’est de les acquérir à l’amiable, éventuellement avec des mesures d’expropriation si c’est nécessaire pour ensuite les détruite et laisser l’écoulement naturel de la rivière » détaille Yvan Cordier. Sur les 4 communes concernées à Coubon, une a été acquise, 2 autres devraient l’être « d’ici juin 2026 ». Selon lui « la 4e c’est un peu plus en discussion » 


Quant à la rapidité du traitement des dossiers, pour le préfet, « on n’a pas l’impression que ce qui ressort des dossiers c’est la lenteur administrative. Parfois il y a des choses qui prennent du temps, notamment sur les ouvrages d’art mais c’est d’abord un problème d’analyse technique. Réparer un pont ça demande de l’expertise technique. On a trouvé que les maires étaient résilients et que notre action collective avaient permis de répondre aux enjeux de cette crue » détaille Yvan Cordier.  
 

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