Inondations : les premiers travaux de reconstruction s’achèvent en Haute-Loire

Dans son bureau, la maire de Coubon, Christelle Valantin, dresse le bilan des six derniers mois. « Les travaux d’urgence sont terminés », assure l’élue. Ces derniers comprennent notamment la remise en état du « chemin du plan d’eau » ou encore du « gué de Charentus ».

À quelques kilomètres de là, à Brives-Charensac, la reconstruction est déjà amorcée. L’Agglomération du Puy-en-Velay et la commune viennent d’annoncer la remise en état de la voie cyclable et piétonne située au niveau du seuil d’Audinet. L’ouvrage clé dans la sécurité de la commune face à la montée des eaux a également dû être repris. « Les murs qui étaient écroulés ont été confortés, tout a été refait à l’identique », indique Michel Chapuis, le président de l’Agglomération du Puy-en-Velay.

Mais encore beaucoup de travail reste à faire

Pour l’instant, les conséquences de la crue continuent d’occuper les équipes municipales. « On y est en plein dedans, encore six mois après », indique Christelle Valantin. Le mur en gabion qui protège le centre-ville de Coubon a été lourdement endommagé. Il sera refait « sur le mois de juin », explique l’élue. Dans le même temps, quatre habitations placées trop près de la Loire seront détruites. « Des acquisitions à l’amiable via France Domaine sont en cours », indique Christelle Valantin.

Dès que ce sera fait, « la commune va se porter acquéreur, avant d’être remboursée par l’État via le Fonds Barnier ». Pour éviter le squat ou la mise en danger de la population, les habitations seront rasées dans la foulée.

Son collègue de Brives-Charensac, Gilles Delabre, annonce aussi des travaux qui vont bientôt démarrer. Ils concernent « l’intérieur du boulodrome et les différents stades de foot » de la commune. Ces derniers devraient commencer rapidement, d’ici les prochaines semaines. Première bonne nouvelle pour les habitants, la passerelle installée chaque printemps au-dessus du seuil d’Audinet pour relier la rive gauche et la rive droite vient d'être installée. Concernant l'enlèvement des embacles, le but est de finir ce chantier colossal « à la fin de l'année 2025 » indique Jean-Paul Bringer, vice-président à l'Agglomération délégué à la GEMAPI. 

Une incertitude financière

Reste un problème : l’aspect financier. Les communes sont encore en attente du montant des aides de l’État ou du retour de certaines assurances. Un moment complexe surtout « pour faire un budget pour 2025, mon adjoint aux finances s’arrache les cheveux en ce moment », explique la maire de Coubon. Elle le reconnaît : « C’est un peu long ».

De son côté, Gilles Delabre essaie de faire avec les moyens du bord malgré une rigueur budgétaire nécessaire. Seule consolation pour l’instant : le montant des dégâts devrait baisser. « Au départ, on tablait sur 4 millions d’euros pour Brives-Charensac, ça sera un peu moins ».