France
Alors que l’Assemblée nationale entame ce lundi 12 mai deux semaines de débats sur la proposition de loi relative à l’aide à mourir, Anne-Charlotte Rimaud, présidente de l’association Alliance Vita, exprime une ferme opposition. Elle appelle à renforcer les soins palliatifs et alerte sur les risques d’une légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté.
Ce lundi 12 mai marque le début d’un débat parlementaire majeur sur la fin de vie. Deux textes sont sur la table : l’un sur le développement des soins palliatifs, l’autre visant à légaliser l’aide à mourir, par euthanasie ou suicide assisté. Le vote solennel est prévu pour le 29 mai. Si le gouvernement présente ces projets comme complémentaires, ce n’est pas du tout l’avis d’Anne-Charlotte Rimaud, présidente de l’association Alliance Vita, fervente opposante à l’euthanasie.
Interrogée sur RCF Anjou, elle rappelle que la loi actuelle, dite Claeys-Leonetti, encadre déjà la fin de vie en interdisant l’acharnement thérapeutique tout en permettant une sédation profonde et continue. Selon elle, ce cadre juridique est jugé suffisant par de nombreux soignants. "Ce dont la France manque cruellement, affirme-t-elle, c’est d’un accès équitable aux soins palliatifs, en particulier dans les zones touchées par la désertification médicale."
Alliance Vita lance ainsi une campagne nationale sous le slogan "On veut des soins, pas l’euthanasie", appelant à "une politique publique ambitieuse pour garantir un accompagnement digne à toutes les personnes en fin de vie".
L'association s’inquiète particulièrement des critères d’accès à l’aide à mourir prévus dans le projet de loi. Il s’agirait de permettre à toute personne majeure, atteinte d’une maladie grave et incurable, en phase avancée ou terminale, et éprouvant des souffrances jugées "insupportables", d’avoir recours à une substance létale. "C’est glaçant", juge Anne-Charlotte Rimaud, qui déplore que la notion de souffrance soit laissée à la seule appréciation du patient, sans encadrement médical plus strict.
L’association appelle les citoyens à se mobiliser en écrivant à leurs députés pour faire entendre leur opposition et à participer à des rassemblements organisés dans une centaine de villes françaises. À Angers, une manifestation est prévue ce lundi 12 mai à 18 h 15, place du Ralliement. Anne-Charlotte Rimaud souligne que "de nombreux députés sont encore indécis" et qu’il est donc "encore temps de les alerter".
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