Comment gérer les données numériques de nos défunts ?
Seriez-vous d'accord pour que vos enfants accèdent à vos conversations whatsapp ou vos photos après votre mort ? Une question surprenante à laquelle on gagnerait de savoir répondre.
@ PixabayLes données personnelles sur les réseaux sociaux et comptes en ligne continuent de vivre après notre mort. Un thème auquel s'intéresse de près la Commission nationale de l'informatique et des libertés numériques (CNIL), qui a publié en début de mois une étude sur le sujet.
Des "directives anticipées" concernant ses données
D'après cette étude, 78 % des personnes en France souhaitent qu'au moins une partie des contenus qu'elles ont posté en ligne ne soient plus visibles après leur mort. Pour ce faire, l'article 85 de la loi Informatique et libertés permet de penser ces directives particulières. Plusieurs options variables selon les plateformes s'offrent à vous.
Il faut d'abord préciser si nous souhaitons que notre compte de réseau social, par exemple, devienne "un compte mémorial", sorte de compte figé dans lequel on peut encore continuer à retourner pour le voir, notamment sur les réseaux tels que Facebook.
Il est également possible de désigner un contact légataire, une personne qui sera en charge de la gestion de ce compte. Ce contact pourra faire le choix de supprimer certaines données, de le transformer en compte mémorial ou également, dans certains cas, de pouvoir décider la suppression définitive du compte. Ce dernier devrait être supprimé une fois le décès signalé.
Prendre le temps d'évaluer les options possibles pour soulager ses proches
Si vous ne faites pas ces démarches, vos ayants droit auront accès à certaines données comme celles concernant la transmission, l'utilisation des biens ou des souvenirs de famille. Régler ces questions de votre vivant peut cependant éviter certaines surprises.
Prendre le temps d'aller voir quelles sont ces fonctionnalités pour désigner un contact légataire, ou de faire un choix quant à l'évolution de nos comptes permet de ne pas laisser le fardeau de la gestion de ces données aux proches. "Ceux-ci ont souvent beaucoup de questions à se poser et de documents administratifs à gérer au moment d'un décès. Si c'est déjà prévu, c'est quand même plus facile pour elle", explique Régis Chatelier, responsable d'études prospectives au Laboratoire d'innovation numérique de la CNIL.


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