Anne Le Hénanff nommée ministre pour la première fois
C'est l'un des nouveaux visages du second gouvernement de Sébastien Lecornu. Anne Le Hénanff, députée Horizons de la première circonscription du Morbihan, est nommée ministre déléguée à l'Intelligence artificielle et au Numérique. Nous l'avons contactée.
Anne le Hénanff est nommée ministre déléguée à l'Intelligence artificielle et au numérique. ©Assemblée nationale Anne Le Hénanff, pour commencer, quel est votre sentiment au lendemain de votre nomination ?
J'ai été très surprise quand j'ai reçu l'appel, dimanche à 19h30. Je ne m'y attendais absolument pas. J'ai une relation très simple, très sincère avec le Premier ministre. C'est un homme que j'ai eu la chance de côtoyer, trois ans, à la commission de la défense. Je le respecte profondément.
Le nouveau gouvernement s'est rassemblé dès cet après-midi autour de Sébastien Lecornu. Racontez-nous ce qui est ressorti de cette réunion ?
J'ai aimé les mots utilisés par le Premier ministre. Tout d'abord "la liberté". Sébastien Lecornu nous a invité à être des ministres libres, à avoir de l'audace, à casser les codes. Autres mots : "l'humilité" et "l'exemplarité". Je me retrouve très bien dans sa façon de voir les choses. Nous avons parlé prioritairement du budget de la France et comment il entend que l'on exerce. J'ai senti une équipe très sympathique. C'est l'énergie presque du désespoir. On sent des gens qui ont sacrifié beaucoup de choses pour être là, pour accompagner le Premier ministre, l'aider à réussir. Nous avons envie de nous en sortir. Nous sommes tous là pour ça.
Outre les motions de censure déposées, la méfiance est déjà grande à l'encontre de ce nouveau gouvernement. Les pronostics vont bon train sur sa longévité. Cela ajoute de la responsabilité pour vous ?
Complètement. De la responsabilité et de la gravité. J'ai accepté d'intégrer le gouvernement en ayant bien conscience de la situation dans laquelle je me mettais. La probabilité de la motion de censure est bien réelle. Cela peut donc être un passage éclair. Il faut avoir beaucoup d'énergie, le sens des responsabilités et une grande humilité. Sébastien Lecornu nous a demandé de faire de la politique, d'aller au contact de nos collègues parlementaires. C'est La condition, selon moi, pour passer ce cap. Si nous passons l'étape du budget, nous pourrons espérer rester quelques mois. Dans le cas contraire, je rentre à Vannes mercredi ou jeudi.


