La chronique européenne de François Hervouet RCF - page 7

Les élections législatives de dimanche conduisent à comparer le régime politique de la France ave celui de ses partenaires européens.
La France semble ainsi se rapprocher de ce qui se passe habituellement dans ces autres États.

L'Union européenne a établi un programme ambitieux pour protéger le climat. Il est constitué d'un paquet législatif de 8 textes élaboré par la Commission et que le Parlement et le Conseil doivent adopter pour qu'ils soient applicables.

Le pacte de stabilité qui fixe les critères de Maastricht est beaucoup trop rigide pour pouvoir fonctionner. Prenant prétexte de la guerre en Ukraine, la Commission européenne l'a une nouvelle fois suspendu.

Aussitôt après sa réelection, Emmanuel Macron a lancé le projet d'une Communauté politique européenne. Mais l'idée est encore bien vague et peut mener dans plusieurs directions ; il faudra préciser.

Rompant avec leurs politiques traditionnelles de neutralité, la Suède et la Finlande posent leur candidature à l'adhésion à l'OTAN.
Cela ne semble pas soulver de difficultés de leurs parts ; c'est plutôt au sein de l'OTAN qu'il peut y avoir des réticences.

Le 9 mai marque la journée de l'Europe. Il s'agit de commémorer le discours de Robert Schuman, fondateur des Communautés européennes puis de l'actuelle Union.
Les perspectives qui avaient été définies à l'époque, n'ont pas toutes été suivies.

En matière d'accès au numérique, deux philosophies s'opposent : celle selon laquelle le marché serait à même de s'autoréguler et donc n'aurait pas besoin de contrôle public ; c'est celle d'Elon Musk.
Celle selon laquelle un encadrement est nécessaire ; c'est la position adoptée par l'Union européenne.

Deux projets très différents étaient présentés aux électeurs pour la présidentielle. L'un d'entre eux était très difficilement applicable et a d'ailleurs été rejeté.

Comme en 2017 et contrairement aux élections présidentielles précédentes, le premier tour de l'élection de dimanche propose un choix tranché à propos de l'Europe: soit une continuité dans la politique à l'égard de l'Union, malgré ses défauts parce que ce serait le meilleur moyen de défendre les intérêts de la France; soit une sortie de fait, sinon de droit, parce qu'au contraire l'Union entraverait le développement de la France.

La question européenne n'a pas bouleversé la campagne pour l'élection présidentielle. Ce n'est d'ailleurs jamais un sujet prioritaire dans l'esprit des électeurs, en particulier parce que l'Europe que l'on veut n'a jamais été clairement définie.

Depuis son origine, l'Union européenne n'as pas la capacité d'assurer sa propre défense et elle s'en remet à l'Otan.
Les événements actuels la conduisent cependant à explorer de nouvelles pistes et l'Otan se montre plus réceptive à une telle perspective.

L'union européenne n'est pas restée indifférente à la guerre en Ukraine mais elle ne peut agir qu'avec de faibles moyens. Son attitude contraste avec celle de ses citoyens qui ont fait preuve d'une forte solidarité vis à vis des Ukrainiens.

La semaine dernière, je dénonçais la pratique russe d'invasion de l'Ukraine en la comparant avec la politique nazie de l'entre-deux guerres. Cette semaine, je vais essayer d'analyser les motifs qui ont pu pousser Poutine à envahir l'Ukraine.
A leur examens, rien ne peut justifier une telle attitude.

La situation en Ukraine rappelle en partie ce que l'on a connu avec l'Autriche en 1938. Il semble bien que les volontés de Poutine et de Hitler soient guidées par des motifs semblables.

Vladimir Poutine avance plusieurs raisons pour "jusitifier" son intervention en Ukraine. Mais à les analyser, aucune ne semble très solide. Il faut donc rechercher s'il existe des raisons cachées de l'intervention.

L'Union européeene affirme son ambition scientifique et industrielle en cherchant à établir un programme pour maîtriser l'espace. Elle espère ainsi pouvoir sauvegarder son indépendance et lutter à armes égales avec les États-Unis ou la Chine.

Prenant conscience du retard européen en matière de production de semi-conducteurs, la Commission a proposé une politique ambitieuse pour rattraper une partie du retard. Mais les obstacles à surmonter sont nombreux, et il n'est pas certain que cette politique puisse aboutir entièrement.

Dans la partie d'échec qui se joue actuellement autour de l'Ukraine, l'Union européenne joue un rôle certes moins important que la Russie, les Etats-Unis et l'OTAN, mais elle est cependant un partenaire qu'aucun des protagonistes ne peut négliger. Elle est en effet au centre d'un élément essentiel du dossier.

L'Ukraine se trouve aux confins du monde russe et du monde occidental, ce qui explique en grande partie les tensions dont elle fait l'objet actuellement. La situation est d'autant plus difficile à déchiffrer que ni la partie occidentale, ni la partie russe ne disent clairement la politique qu'ils entendent mener à son égard. Faut-il ajouter que la voix des Ukrainiens est considérée comme quantité négligeable?

Le 18 janvier Roberta Metsola a été élue présidente du Parlement de l'Union européenne. Cette désignation a soulevé quelques objections, mais l'équilibre au sein du Parlement est tellement difficile à trouver qu'il était impossible de remettre en cause au dernier moment le choix de la personne pressentie.