La foi en action

Chanteuse lyrique, pédagogue, directrice artistique, mais aussi femme de foi, Mau Hertz a un parcours étonnant relie intimement musique, quête intérieure et spiritualité. Depuis l’enfance, Maud chante — parfois même sans qu’un son ne sorte, comme une prière secrète qui jaillit du cœur. Le chant est pour elle un lieu d’unité, un espace où le corps et l’esprit s’accordent, où quelque chose de plus grand peut advenir. Pourtant, rien ne destinait cette jeune fille, issue d’une famille non croyante et qui s’orientait vers des études commerciales, à devenir chanteuse professionnelle… jusqu’à ce qu’une parole, un geste providentiel, une rencontre, viennent réorienter sa vie.

Maud Hertz est chanteuse lyrique. C'est l’une des responsables de “Sacrée musique”. Cette association organise des concerts illuminés à la bougie dans les plus belles églises du patrimoine. Une expérience de beauté immersive inédite. Il faut dire que le chant est le fil conducteur de sa vie  mais aussi de sa foi.. Maud Hertz a grandi  dans la Sarthe, dans une famille respectueuse de la foi mais non pratiquante. La jeune fille qui n’a pas reçu d’éducation religieuse découvre cet univers à l’adolescence en intégrant une chorale chrétienne. Lors d'une messe de Noël célébrée à la maison d’arrêt du Mans, elle chante un solo devant une trentaine de prisonniers. L’un d’entre eux tombe à genoux et se met à pleurer. Maud est bouleversée. Grâce à la musique, au chant, elle est le témoin de l’amour de Dieu et de sa miséricorde inconditionnelle.

Non croyante, anticléricale, Carine Neveu va découvrir la foi au contact de volontaires de la fidesco. C’est auprès de l'ONG catholique de solidarité internationale catholique qu’elle a choisi de se former pour partir faire de l’humanitaire. Mais ses provocations à l’égard de la religion se transforment peu à peu en question.. Les signes se multiplient et c’est devant le Saint Sacrement à Paray le Monial qu’elle ressent le désir de demander le baptême. En 2000, la jeune femme est baptisée dans les eaux du Jourdain. Une étape déterminante dans son chemin de foi.. Carine Neveu  décide de s’engager sur le terrain spirituel. Car elle réalise au contact des  personnes qu’elles rencontrent lors de missions humanitaires qu’elles ont certes besoin  d’aide matérielle,  mais pas seulement.
 

Carine Neveu a grandi dans une famille non croyante. Une enfance et une jeunesse insouciante ou la question de l’existence de Dieu ne se pose pas.. Elle entame des études d’agronomie, envisage une expérience humanitaire et se retrouve en formation au sein de  l'ONG catholique de solidarité internationale Fidesco. Un autre monde.  Des codes, un langage, des attitudes qui lui semblent étranges. Pourtant elle croise de jeunes volontaires dont le sourire et la joie  l'interpellent, elle qui est toujours à la recherche de plus de bonheur.. Et puis il y a ce samedi soir d'avril 1998, veille de Pâques où elle  se retrouve un peu par hasard dans la basilique Saint-Pierre de Rome. Pour faire comme tout le monde elle va recevoir la communion. Une communion sauvage selon ces termes.. Cette expérience va la bouleverser. Quelques mois plus tard, devant le Saint Sacrement à Paray-le-Monial,  elle ressent le désir de demander le baptême.
 

Carine Neveu est laïque en mission pour le diocèse de Tours. Elle dirige aussi l'association Mission Naïm Espérance, une association qui permet d’envoyer des missionnaires dans les périphéries du monde, sur les terrains de guerre, de catastrophes naturelles.. Une trajectoire pourtant inattendue. Carine a grandi dans une famille non croyante, où le  nom de Dieu n’est jamais prononcé. Une enfance et une jeunesse insouciante ou la générosité et le partage sont une évidence. Carine Neveu se lance dans des études d'agronomie et décide d’avoir une expérience dans l’humanitaire. Elle est extrêmement motivée, envoie quatre-vingt CV. Quatre associations lui répondent. Toutes sont catholiques et lui  proposent une formation avant le départ. La première à laquelle elle se rend est assurée par l'ONG catholique de solidarité internationale Fidesco.

Dom Geoffroy Kemlin est le père Abbé de Solesmes depuis 2022. A 43 ans, il a été élu à la tête de l’abbaye bénédictine mais aussi de la Congrégation de Solesmes qui compte une trentaine de monastères dans le monde entier. Si c’est un jeune père Abbé, on peut dire que sa vocation a elle aussi été précoce. Cet  aîné de six enfants originaire de Versailles a très tôt pensé au sacerdoce.

Direction l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes dans la Sarthe, lieu incontournable du chant grégorien et de la vie bénédictine. Dom Geoffroy Kemlin est le père abbé de Solesmes depuis 2022. Il porte aujourd’hui l’héritage de Dom Guéranger, le fondateur de la congrégation dont le procès en béatification est en cours. Dom Guéranger qui a non seulement restauré la vie monastique à Solesmes mais qui a été un ardent défenseur de l’unité liturgique. Aujourd’hui une quarantaine de moines vivent au rythme de la règle de Saint Benoît dans ce haut lieu du chant grégorien. Dom Geoffroy est leur père abbé mais il est aussi le Président de la Congrégation de Solesmes compte une trentaine de monastères  dans le monde entier. Dom Geoffroy nous en dit plus sur sa mission.

Ancien champion de France du 400m haies, Philippe Gonigam a pratiqué pendant 29 ans le sport de haut niveau. Sa rencontre réelle avec le Christ est en réalité assez récente. Lorsqu’il est enfant, celui qui a grandi avec son frère jumeau dans une cité minière de Moselle va au catéchisme est enfant de chœur comme ses amis mais pour lui  c’est finalement une pratique qui s’inscrit dans une logique culturelle. Pratique dont il va s’éloigner progressivement en raison de ses engagements sportifs. Un jour il entend parler à la radio d’un livre sur l’itinéraire historique de la vie de Jésus. Interpellé, il fonce acheter le livre le donne à son  épouse, qui  après l’avoir lu, est convaincue de l’existence de Jésus. Philippe le lit à son tour, est bouleversé. Ce qu’il considérait comme une belle histoire prend tout son sens.

Ancien champion de France du 400m haies, Philippe Gonigam a un parcours hors du commun. Abandonné à la naissance, il  a été confié à l’âge de 7 mois dans une famille d’adoption. Un abandon, une  blessure d’enfance qui va décupler ses forces. Il veut exister, avoir un nom, être reconnu.. Cela passera par le sport et l'athlétisme. Dès l’âge de 9 ans il pratique cette discipline avec son frère dans la cité minière de Saint-Avold en Moselle. Petit à petit, les frères jumeaux prennent le chemin de la compétition. Une aventure qui se vit en famille. Leur père adoptif va jouer le rôle d’entraîneur. Philippe Gonigam a encore  quelques images bien gravées dans sa mémoire de cette période de compétition au plus haut niveau.

Délégué épiscopal à la pastorale du sport dans le diocèse de Metz, Philippe Gonigam a organisé en octobre 2025, le premier congrès européen dédié à la pastorale du sport. Si Philippe Gonigam explore aujourd’hui les liens profonds entre foi et sport, c’est parce qu’il a longtemps connu la compétition. Champion de France du 400 mètres haies en 1986, l’athlète a aussi  remporté une victoire mémorable face au légendaire Edwin Moses. Philippe Gonigam a connu l’exigence, les doutes, l’intensité du sport de haut niveau, la réussite. Pourtant son destin  n’était pas écrit à l’avance. Le Mosellan âgé aujourd’hui de 62 ans a été confié avec son frère jumeau à une famille d’adoption à l’âge de 7 mois.

Le village de François c’est une ancienne  abbaye cistercienne repensée pour accueillir les laissés pour compte de la société. Des personnes qui ont connu la rue, l’addiction, des personnes qui souffrent de maladies psychiques partagent leur quotidien avec des familles accompagnatrices. Au total, ils sont aujourd’hui une soixantaine. Ce lieu unique a pour but d’ accueillir la fragilité et de bâtir une communauté fondée sur la fraternité et la dignité de chacun. Depuis le mois de septembre, Olivier Hamelin est le responsable du village de François. Un changement de vie radical pour ce parisien, mais un choix mûri en couple après avoir découvert le projet du Village de François.

Olivier Hamelin à 34 ans. Depuis septembre 2025, c’est le responsable du Village de François. Pour découvrir ce lieu hors du commun, il faut quitter le centre de Toulouse, faire une trentaine de km avant de voir apparaître l'abbaye Sainte-Marie-du-Désert en pleine campagne. Cette ancienne abbaye cistercienne a été cédée en 2020 par les moines trappistes à l'entrepreneur social Étienne Villemain pour qu'il puisse créer son premier Village de François. Ce lieu unique cherche à accueillir la fragilité et à bâtir une communauté fondée sur la fraternité et la dignité de chacun. 

L’Abbé Guillaume Soury-Lavergne est un curé engagé et enthousiaste. Cela fait vingt ans qu’il a été ordonné prêtre. Avant d’être curé de Figeac il a exercé son ministère seul, à la campagne. Une expérience qui lui a montré les joies mais aussi les limites de la mission: La solitude et le découragement peuvent vite prendre le pas face à l’ampleur de la charge.  A 47 ans il  tire les fruits de cette expérience et la partage dans un livre : “Convertissons nous , cette mission qui nous est confiée” aux éditions Première Partie. Ouvrage dans lequel il lance un appel vibrant à destination des fidèles et des pasteurs. Dans un contexte où les traditions chrétiennes sont en perte de vitesse et où de nouveaux croyants frappent  à la porte, il faut se réveiller, revoir ses habitudes. Il faut dire que lui-même a expérimenté cette remise en question avec le soutien et les talents de ses fidèles. Et si cela fonctionne aujourd’hui à Figeac c’est aussi parce qu’il a dessiné les contours d’une vision pour sa paroisse il y a 8 ans.