Edito de Gérard Leclerc RCF - page 3

Israël se trouve dans une situation très difficile. Son offensive à Gaza, suite à la terrible agression du Hamas, l'oblige à des combats sans merci, avec des risques de débordement condamnés par l'opinion internationale. Pourtant son extraordinaire destin lui confère une conduite particulière. Est-il encore possible pour lui de maintenir cette identité qui lui vient d'une vocation historique providentielle ? 

Une tribune publiée dans le quotidien Libération peut être reçue comme une mise en demeure à l'égard du pouvoir et du chef d'Etat lui-même. Ses termes sont extrêmement sévères à l'égard du projet de loi sur la fin de vie, condamné comme une transgression majeure.   

Hier c'était une belle fête dans l'Eglise ! La fête Dieu, la fête de l'Eucharistie. Autrefois, encore parfois, c'était aussi le dimanche des processions dans les villages et dans les villes. Mais c'est aussi le dimanche des premières communions ! 

Il y a 150 ans naissait le grand écrivain anglais Chesterton. L'anniversaire n'a guère été célébré. Pourtant son oeuvre demeure comme une des plus forte de la littérature contemporaine reconnue par les plus grands. Converti au christianisme puis au catholicisme, c'est un apologiste précieux de la foi. Doué de cette arme redoutable qu'est l'humour. 

Nous sommes en campagne électorale européenne, avec une échéance qui se rapproche. Est-il permis, en sortant quelque peu des joutes du moment de revenir à la simple signification de ce terme d'Europe. Que signifie-t-il, à quelle histoire renvoie-t-il ? Peut-on parler, à son propos, d'héritage ? 

Vingt-trois organisations de soignants appellent avec la plus grande insistance, les députés à ne pas voter le texte sur la fin de vie dans son état actuel. Comment ne pas prêter attention à ceux qui ont le plus de compétences et de légitimité à formuler un avis sur une question aussi grave ? La transgression en vue aurait les plus grandes conséquences sur notre avenir. Pas seulement pour noter système de santé. 

La loi sur la fin de vie discutée cette semaine à l'assemblée, pose des questions redoutables et s'expose à des objections décisives. Mais pourquoi ne prête-t-on pas suffisamment attention à l'avis des soignants qui sont les seuls à avoir vraiment un avis éclairé sur la question ? 

Emmanuel Macron à Nouméa pour éviter le pire ! Le président va de difficultés en difficultés. C'est le lot de tous les politiques en responsabilité. Les débuts prometteurs salués avec des accents lyriques sont rapidement démentis. Car il s'agit d'abord d'affronter des difficultés et même souvent de se mesurer à des drames. 

Au fur et à mesure que s'avance la discussion parlementaire sur le projet de loi concernant la fin de vie, l'inquiétude grandit. Ce sont les plus extrémistes des partisans de l'euthanasie qui prennent le dessus. Et ce sont les soignants qui assistent les malades qui sonnent l'alarme. on ne transgresse pas impunément un principe aussi cardinal. 

La situation préoccupante de la Nouvelle Calédonie nous impose une réflexion sérieuse sur les causes profondes de la violence, toujours prête à ressurgir. Un penseur chrétien comme René Girard peut nous y aider. Mais cela ne nous dispense pas de la raison politique qui nous oblige à envisager les causes prochaines d'un conflit et les solutions à envisager. 

La fête chrétienne de la Pentecôte n'est pas restée inaperçue puisqu'elle a donné lieu à quelques grands rassemblements et regroupé les communautés paroissiales. Elle fait partie aussi des éléments structurants du temps civil. Plus profondément, elle renvoie à une civilisation. Peut-elle être l'occasion d'une conversion sous la motion de l'Esprit Saint ?   

Que dire de la situation épouvantable de la Nouvelle Calédonie, menacée de guerre civile ? Sans doute que l'ordre doit y être rétabli dans les plus brefs délais. Mais à longue échéance, y a-t-il une possibilité d'unité et de fraternité pour dépasser le climat de haine qui s'est dangereusement instauré ? 

Le festival de Cannes de cette année s'annonçait comme la suite de ce qui s'est passé aux Etats-Unis avec l'affaire Weinstein et la révélation de scandales sexuels. En ce cas, la scène ne ressemblerait pas à la scène de la tragédie antique avec sa fonction purification ? 

L'incontestable succès de l'arrivée de la flamme olympique à Marseille présage t-elle d'une parenthèse de paix et d'unité nationale ? Il n'est peut-être pas outrancier de l'espérer, même s'il ne faut pas exagérer les vertus du sport. Force et de reconnaitre que les choses s'annoncent plutôt bien. 

Le président de la République dans un entretien au magazine Elle s'inquiète à juste titre de l'avenir démographique du pays. Mais la décélération actuelle n'a t-elle pas des causes repérables, avec la politique familial menée par les gouvernements successifs ? Et aussi à la déconstruction de la philosophie de la famille ? 

Aujourd'hui, l'Ascension, grande fête chrétienne, inséparable de Pâques, ou se révèle toute la dynamique de la mission du Christ. Seuls les yeux de la foi nous permettent de comprendre le sens de notre existence référée à cette mission et au retour vers le Père où nous sommes nous-mêmes entraînés. 

La mort de Bernard Pivot marque incontestablement le pays, parce qu'il représentait à lui seul notre culture et notre littérature. On se souvient aussi de son fameux questionnaire, dix questions qu'il posait à ses interlocuteurs. 

La mort de Bernard Pivot soulève une grande émotion dans le pays, à cause du rôle irremplaçable qui fut le sien à la télévision comme prescripteur de littérature et de culture. Mais il fut aussi témoin averti de l'histoire qui se faisait et a fait ce que nous sommes. 

La cause des chrétiens d'Orient rappelée hier par une messe à Paris ne concerne pas seulement la Terre Sainte. Elle se rapporte à toute la région. Mais elle s'insère aussi dans une histoire longue. Déjà Charles Peguy dénonçait les massacres des Arméniens, avant même le génocide qui est resté dans les mémoires.