Mémoires vivantes

En 2023, à l'occasion de ses trente ans, l'association ripagérienne de recherches historiques (ARRH42) s'était dotée d'un jeune président, Olivier Paris, passionné par l'histoire et le patrimoine de la vallée du Gier. Depuis, il s'efforce d'élargir le public et de renouveler les outils pour communiquer au plus grand nombre la richesse du passé industriel du canton de Rive-de-Gier. A côté des publications et des conférences, l'association soutient la réalisation de films documentaires, participe à des animations scolaires et s'appuie sur les réseaux sociaux et les ressources d'internet.
A notre micro, Olivier Paris détaille quelques-unes des réalisations et des projets de sa dynamique association.

Elle a 40 ans mais elle ne les fait pas. La société d'Histoire du pays de Saint-Genest-Malifaux rayonne sur tout le Haut-Pilat par le dynamisme de ses adhérents, ses activités et son ouverture sur le monde universitaire. Ne se limitant pas à l'étude du patrimoine, elle embrasse le passé sous toutes ses formes, de l'archéologie à l'ethnographie, associant des supports diversifiés, de l'écrit à l'image.
Pour nous en parler, Jacques Laversanne, président de l'association, se fait conteur au micro de RCF .

Comment l'école traitait-elle la question de l'arbre et de la forêt ?
Thème de la nouvelle exposition des Archives départementales, c'est aussi le sujet d'une conférence de Didier Nourrisson. Il s'agit d'une des nombreuses animations qui s'inscrivent dans le Festival d'Histoire de la Diana.
Didier Nourrisson, l'invité de Mémoires Vivantes, évoque ce qui fut en son temps une innovation pédagogique, l'image fixe, riche d'enseignement pour l'historien tant cet outil témoigne d'une vision de l'espace naturel et du monde caractéristique d'une époque disparue.

Le 11 novembre 1918 mettait fin aux combats de la première guerre mondiale. Comme partout en France, l'armistice a entrainé dans notre département des bouleversements, des changements et des désillusions. Dans une économie en reconversion, les démobilisés ont parfois du mal à trouver leur place mais la paix leur ouvre aussi de nouvelles perspectives.
Pascal Chambon nous trace le tableau précis des conséquences du conflit sur ceux que l'on appelle désormais les anciens combattants.

Rendez-vous incontournable dans le Forez, le Festival d'Histoire de Montbrison, Biennale qui réunit passionnés, curieux et universitaires, se propose de traiter en 2025 d'un thème d'actualité : l'Homme, l'Arbre et la Forêt. Cette manifestation ne se limite pas à un colloque scientifique mais irrigue la ville mais aussi le territoire au travers d'expositons, de projections, de représentations et de spectacles autour de ce thème fédérateur.
Ces propositions sont l'aboutissement d'un travail de longue haleine et illustrent la volonté d'ouverture de la Diana comme nous le présentent nos invités : Martine Font, la présidente de cette noble institution et Didier Nourrisson, historien et un des acteurs majeurs de ce Festival.

Comment devient-on historien ?
Pourquoi se spécialiser dans l'étude d'une période, en l'occurrence le XVIII° siècle ?
Comment transmet-on cette passion de l'histoire ?
Comment défendre le patrimoine ?
A toutes ces questions , Jacqueline Bayon répond avec sa franchise habituelle en évoquant à la fois l'empreinte familiale, mais aussi le rôle des études et l'Université de Saint-Etienne à laquelle sa carrière, ses titres et ses fonctions sont largement associées.

Un Guichard peut en cacher un autre, un abbé Martin peut en cacher un autre. Qui se souvient de Saturnin Guichard, un de ces nombreux entrepreneurs d'origine populaire qui ont fait la prospérité industrielle du territoire ? Combien se rappellent de Charles Martin, un prêtre au serice des jeunes et de la population modeste, créateur d'une colonie de vacances à Quiberon ?
En se penchant sur l'histoire de sa famille, Nathalie Boyer Molitor fait revivre l'histoire d'un quartier et d'une ville du XIX au XXe siècle, entre industrialisation et christianisme social.
Epopée Guichard-Martin, "et au milieu coule ma Rivière" vient de paraître aux éditions de l'Officine.

Encore une riche programmation à la cinémathèque en ce dernier trimestre de l'année 2025 où les classiques du cinéma alternent avec des témoignages engagés d'ici et d'ailleurs. L'Afrique est à l'honneur soit autour d'une thématique sur la guerre d'Algérie et autour de l'anticolonialisme soit par une découverte du cinéma malien. De nouveaux partenariats notamment avec Loire Italie permettent d'enrichir le lien avec les nombreux acteurs culturels locaux. Le cinéma muet bénéficie également de la numérisation récente de films qui retrouvent une nouvelle jeunesse.
Pour nous en parler, Antoine Ravat responsable de la cinémathèque est l'invité de Mémoires vivantes.

A la Terrasse sur Dorlay, dans un lieu magique, la Maison des Tresses et Lacets conserve le souvenir d'une activité qui fut florissante. Autrefois usine, désormais musée vivant, le Moulin Pinte est le conservatoire d'un patrimoine matériel et immatériel dont l'âme est Luce Chazalon, présidente de l'association qui gère le site. Ayant reçu en septembre 2025 la médaille de l'Assemblée nationale pour son engagement, elle revient sur son parcours et nous présente l'histoire du lieu et les animations de ce site remarquable.

Le château de Bouthéon, monument le plus fréquenté du département, est surtout connu pour son parc. Mais de plus en plus nombreux sont ceux qui poussent la porte de cet édifice imposant qui n'a cessé d'être restauré et embelli au fil des siècles.
Ils découvrent ainsi de façon ludique et immersive l'histoire du château, mais aussi de la Loire navigable et du département. A côté de la riche exposition permanente, les combles abritent une exposition temporaire actuellement consacrée aux légendes foréziennes, une plongée dans les croyances et superstitions dont certaines sont loin d'avoir disparues.
Pour nous en parler, Géraldine Barou, muséographe évoque le passé et le présent, l'histoire et les multiples manifestations associées à ce monument.

Le sport source d'enthousiasme lors de compétitions olympiques ou locales peut également être associé à des préoccupations de santé et de bien-être. Mais le sport est tout autant le reflet d'une société, d'une époque, de choix politiques locaux ou nationaux. Dans tous les cas, il s'inscrit dans le patrimoine urbain comme dans les mémoires.
Telles sont les différentes approches traitées par le Focus de la Maison du Patrimoine et des Lettres intitulé : " Courir, jouer, rouler, histoire des sports et des aménagements sportifs de la région stéphanoise".
Un de ses auteurs Grégory Charbonnier, chef de projet de la Maison du Patrimoine et des Lettres, est notre invité pour le feuilleter.

Le Musée de la Mine nous propose de revenir sur un passé très coloré, joyeux et insouciant : celui des Trente Glorieuses par le prisme de la céramique de vacances qui est un vecteur inattendu mais très pertinent de l'histoire économique, politique, sociale, culturelle et le reflet de l'évolution des modes de vie.
Pour évoquer cette nouvelle exposition qui suscite à la fois nostalgie et émotion : Marie-Caroline Janand, responsable du Pôle Muséal de Saint-Etienne et Sylvie Chovin, responsable des collections et co-commissaire de l'exposition.

Comme d'habitude, la Maison du Patrimoine et des Lettres nous présente des offres très nombreuses et variées de visites et d'animations . On y retrouve des "classiques" qui permettent de mieux connaître notre cité ( ex la maison sans escalier ) , des propositions inédites sur le monde vivant : animal et/ou végétal , thême de la saison, des sorties plus artistiques mais aussi des escapades plus sportives à l'échelle de la métropole .... Tout ceci à destination d'un large public : enfants, adultes, sportifs, créatifs, flâneurs, il y en a pour tous les goûts !
Pour nous en parler Grégory Charbonnier chef de projet à Saint-Etienne Ville et Pays d'Art et d'Histoire et Estelle Daulny responsable du service médiation.
Petite précision : dans un souci écologique, pour les visites à l'échelle de la Métropole, une plateforme de covoiturage est disponible sur : movici.auvergnerhonealpes.fr

L'histoire de Saint-Chamond remonte aux premiers siècles de notre ère , elle s'affirme au Moyen Age , ensuite à la Renaissance et surtout au XIX° siècle avec des activités économiques marquantes et des personnalités d'envergure qu'elles soient industrielles ou politiques.

Deux associations locales : Les Amis du Vieux Saint-Chamond ou CHAM et le CERPI coopèrent pour collecter, conserver, partager , transmettre et valoriser au mieux ce patrimoine.
Claude Delavis, vice-président et doyen et Georges Pitiot, chargé de la numérisation de la documentation dans la 1° association, et Gérard Vengeon, co-président de la seconde, nous conduisent le long des chemins de l'histoire de Saint-Chamond.

Deux autres émissions sont disponibles sur le site de RCF Saint-Etienne en réécoute sur l'histoire de Saint-Chamond : l'une avec Gérard Mathern, président de l'Association des Amis du Vieux Saint-Chamond en compagnie de Georges Pitiot ( 18 décembre 2024 ) et l'autre avec Grégory Charbonnier de la Maison du Patrimoine et des Letttres ( 15 janvier 2025 ) .

L'activité volcanique intense du Massif Central a laissé des traces dans le paysage forézien, notamment des orgues basaltiques. Ainsi, le sommet de la butte de Marcilly le Châtel constitue le socle magistral du château Sainte Anne qui domine de façon majestueuse la plaine.
Ce village et ce patrimoine ont une histoire que nous retracent les 2 invité(e)s : Marie-Noëlle Moulin, présidente de l'association Adamas et Louis Bouchet, ancien maire du village. C'est aussi l'occasion pour eux d'évoquer l'originalité de la mobilisation et de l'implication de la population locale pour la sauvegarde de cet imposant témoignage de l'histoire.

L'histoire de Saint-Cyprien, petite commune des bords de Loire, remonte au Xe siècle. Cette vaste paroisse englobant Andrézieux connait bien des vicissitudes du Moyen-Age aux temps modernes entre pestes, crues et ravages de la Guerre de Cent Ans. La commune voit construire au XIXe siècle les symboles de son identité, la modernité au XXe siècle est marquée par des activités industrielles et le XXIe s. transforme l'ancienne bourgade rurale en petite vile résidentielle d'une population travaillant dans l'agglomération stéphanoise.
Pour évoquer l'histoire séculaire et les métamorphoses plus récentes de Saint-Cyprien, un double regard nous est apporté par Gaylor Meunier, jeune historien, et Gilles Thiollière, Cyprianois de vieille souche.