Intermezzo RCF - page 9

Quelques mois avant de disparaître, Schubert fit part à l’un de ses éditeurs de son intention de lui envoyer une messe avec d’autres œuvres. Selon toute probabilité il composa cette messe en juin et juillet 1828. C’était sa sixième messe en latin où il prenait quelques libertés avec le texte omettant des versets essentiels sur le dogme catholique, oublis qui comblent cela va sans dire le sectarisme de Brigitte Massin.

Il s’agit sans doute d’une commande pour une petite église , l’Église des Minorites, Sainte-Trinité, Alserstrasse, où l’oeuvre fut créée sous la direction du frère de Schubert Ferdinand, mais presque un an après le décès de Franz, elle fut reprise le 15 novembre en l’église de Maria Trost.

La Création de Haydn connut un tel succès que le librettiste le Baron van Swieten poussa le compositeur à imaginer une autre œuvre dans le même style. Mais Haydn vieillissait et était déjà atteint par la maladie. Van Swieten insista et obtint du musicien qu’il s’inspire des Saisons d’un poète anglais, James Thomson, mort en 1748.
Le sujet des Saisons plaisait à Haydn, ainsi que la philosophie des Lumières que dispensait cette sorte d’épopée. Il connaissait fort bien la campagne, les paysans, inséparable de sa jeunesse et même de sa vie à Estherazy, ce qui n’était pas le cas de son librettiste, citadin, et imbu de ses certitudes. Malgré quelques tensions, Haydn acheva sa partition en février 1801, épuisé, ce fut son dernier grand chef d’œuvre.

Carl_Maria von Weber fut certainement le compositeur romantique qui sollicita la clarinette avec le plus grand bonheur. Il lui faisait jouer un rôle déterminant dans ses opéras. Mais il lui consacra aussi plusieurs œuvres concertantes et de musique de chambre. Il fut aidé en cela par la rencontre en mars 1811 en Bavière d’un soliste Joseph Barmann qui avait augmenté le nombre de clefs de l’instrument de 5 à 10, et qui fut le dédicataire des 6 oeuvres pour clarinette écrites par Weber.
Aujourd’hui nous écouterons le quintette avec clarinette op 34 en si bémol majeur. Elle fut composée en plusieurs morceaux, on sait qu’elle fut achevée le 25 août 1815, et créée le lendemain par le dédicataire Barmann.

« J ‘ai connu une polonaise « confie plaisamment Fernand Naudin à ses comparses qui entament une scène de beuverie mémorable dans les Tontons Flingueurs. Ce n’est certes pas une allusion à une polonaise Chopin pour ce truand qui a peine rangé des voitures doit de nouveau faire régner sa loi. Mais pour nous aujourd’hui, nous rappellerons que d’autres compositeurs que Chopin ont composé des « polonaises ». C’est une danse à 3 temps née en Pologne qui eut plusieurs siècles de succès. On en trouve au XVIIe et XVIIIe siècles.

Le catalogue de Vivaldi, bien qu’il fût ecclésiastique, est beaucoup plus riche en œuvres profanes qu’en musique sacrée. Mais cette dernière ne manque pas de chefs d’oeuvre, on lui doit notamment 3 Dixit Dominus, le psaume 109, qui débute les Vêpres. On ne sait à quel moment il les a composés. Celui qui porte la cote RV 595 est conçu pour 5 solistes , deux sopranes, une mezzo, un ténor, et une basse, un choeur divisé en cinq sections et un orchestre. Il est se déroule en cinq séquences. Le premier verset est traité en deux temps, quand le Seigneur sous forme d’oraccle, (dixit signifie a dit) promet à l’élu de sièger à sa droite la musique est énergique,les trompettes annoncent une apothéose, alors que le second temps qui évoque la punition des ennemis de l’élu (du Christ en réalité) et du Seigneur est traité d’une façon figurative : des accords fouettés abaissent les ennemis de Dieu et de son fils condamnés à devenir leurs paillassons.

Il date de 1801, le premier mouvement est plein d ‘entrain, et ce dès l’introduction qui ne néglige pas pour autant sans négliger la mélodie, la harpe s’impose durablement et survole un accompagnement qui se fait discret ou assure les transitions.