3 octobre 2024
Rencontre avec Philippe Denis , dominicain et historien (2)
2024 est placée sous le signe de la commémoration. L’année 1994 signe en effet la mort de plus de 800 000 rwandais, majoritairement Tutsis mais aussi des Hutus modérés. Trente ans plus tard, plusieurs publications ont vu le jour pour faire mémoire à ce tragique évènement, un génocide des plus meurtriers du 20e siècle.
Philippe Denis, dominicain, historien liégeois et professeur émérite de l’histoire du christianisme à l’Université du KwaZulu-Natal en Afrique du Sud (1993), sort un ouvrage où est examinée l’attitude – qualifiée d’ambigüe – de l’Église catholique et de l’Église presbytérienne face au génocide. Derrière le micro, ce Liégeois d’origine nous entretient sur son parcours mêlant les études d’histoire, de théologie et l’entrée dans l’ordre des Frères Prêcheurs. Après sa thèse portant sur ""Les Églises d’étrangers en pays rhénans (1538-1564)"" et ses premiers jobs en tant qu’archiviste à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne de Belgique (1984-1988) et que chroniqueur religieux au journal Le Soir de Bruxelles (1985-1989), il part pour l’Afrique du Sud en 1989. Il conjugue depuis une carrière universitaire (1993) et un engagement humanitaire pour venir en aide, principalement, aux enfants atteints du sida. Père d’adoption et aimant voyager, Ph. Denis nous raconte ses liens avec le Rwanda et comment, en tant qu’historien, il a étudié et abordé la question du génocide.
Ph. DENIS, « Le génocide des Tutsis et les églises rwandaises. Entre deuil et déni », Karthala, 2024.
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