Le saint du jour du 17 décembre : saint Gaël

Le 17 décembre met à l’honneur les Gaël et Gaëlle, prénoms d’origine celte, probablement issus de « Maël », signifiant prince, et de « Gwenn », blanc : d’où la signification de « prince blanc ». 

Saint Gaël : roi pénitent et régulateur de paix

Saint Gaël, aussi connu sous le nom de Judicaël, fut roi de Bretagne au VIIe siècle. Il se distingue par sa sagesse : en 636, il réussit à rétablir la paix entre les Francs et les Bretons par un traité conclu avec le roi Dagobert. Après six ans de règne, Gaël renonce à la couronne pour rejoindre le monastère de Saint-Jean-de-Gaël, qu’il avait lui-même fondé. Le père abbé saint Méen doit tempérer son zèle et ses pénitences parfois excessives ; humble, l’ex-roi tient le jardin du monastère.

Entre trône, monastère et légende bretonne

Selon une autre tradition, il aurait été rappelé à la royauté du royaume de Domnonée, gouvernant pendant vingt ans dans la justice et la bonté, tout en continuant une vie secrète de pénitence. Des récits racontent son humilité : pour ne laisser personne s’apercevoir de ses pénitences, il buvait l’eau dans une coupe d’or, ou encore il porta un lépreux sur son épaule pour traverser une rivière, découvrant ensuite le visage du Christ. 

Du monastère fondé par saint Gaël et saint Méen en Brocéliande, il ne subsiste rien aujourd’hui, mais l’abbaye de Paimpont, élevée au XIIIe siècle, perpétue sa mémoire. Ce sanctuaire, réputé pour ses charpentes en châtaignier et ses boiseries en chêne issues de la forêt légendaire, conserve le reliquaire de saint Judicaël, où serait abrité un fragment d’os du bras de cet ancien roi et saint de Bretagne.