Méthode Vittoz : gérer ses pensées pour apaiser le corps et l’esprit

L.D. avec Marie-Charlotte Laudier - RCF, le 25/01/2023 à 21:47
 -  Modifié le 28/01/2023 à 06:00
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Méthode Vittoz : passer par le corps pour détendre l'esprit

Dans une époque où les rythmes de vie s’accélèrent, où les notifications des téléphones nous happent en permanence, comment vivre à 100% le moment présent et nous délester des pensées négatives et parasites ? Et si la méthode miracle existait déjà ? Certains la voient en tout cas dans celle élaborée au début du XXème siècle par Roger Vittoz, un médecin suisse. Voici sa théorie. 
 

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« La méthode Vittoz c’est une méthode de rééducation du contrôle cérébral. C’est un peu barbare comme expression », plaisante d'entrée de jeu Ghislaine Prouvost, auteure de livre Être ici et maintenant ; la méthode Vittoz, un chemin de vie. Il s’agit en fait de « retrouver un cerveau en bon fonctionnement ». Pour le médecin à l’origine de la méthode, le cerveau qui ne fonctionne pas très bien est un cerveau déséquilibré entre ses deux fonctions principales, à savoir la réceptivité (le fait de recevoir des informations) et l’émissivité (le fait d’être dans le jugement, la réflexion).
 

 

Sortir du jugement et se reconnecter à ses sensations
 

 

Et s’il est humain de juger, l’objectif de Roger Vittoz est d’aider les hommes à surpasser ces pensées. Car d’après le psychothérapeute, les pensées négatives peuvent avoir une influence sur le corps et sa santé. Il est d’ailleurs l’un des premiers à formuler le concept de somatisation (l'expression physique d'un problème psychologique). C’est pour écarter ces pensées négatives et retrouver la joie de vivre qu’il a mis au point sa méthode en trois étapes : la réceptivité, la concentration et l’élimination.
 

 

La première étape qu’est la réceptivité réside dans la pleine conscience. « L’objectif est de s’affranchir de son prisme et d’appréhender le réel tel qu’il est », indique la praticienne. Cela passe par des exercices de reconnexion avec ses cinq sens, à la manière d’un enfant qui ne saurait pas exprimer ce qu’il voit. Une fois que l’on sent, entend ou voit de façon simple, la deuxième étape est de se concentrer sur une action, en esquivant les sollicitations. Enfin la dernière étape consiste en l’élimination « pour mettre à distance des objets, puis des pensées ». 
 

 

Une méthode idéale pour les chrétiens ? 
 

 

« La toute fin de la thérapie mène à l’acceptation, ce n’est pas du lâcher prise, c’est une adhésion active au réel, aussi douloureux soit-il », explique Ghislaine Prouvost. Grâce à cet état d’esprit, la personne pourra « conscientiser l’objectif vers lequel elle veut tendre et elle va pouvoir rassembler son énergie pour se mettre en œuvre ». Ou plutôt en chemin pour reprendre le sous-titre du livre : « c’est un chemin de vie. Il y a toujours plus de vie quand vous habitez pleinement ce que vous avez à vivre, vos relations, vous-mêmes, et quand vous êtes dans l’acceptation de fleurir là où vous êtes plantés ».
 

 

Pour l'auteure du livre, cette méthode peut même conduire vers la sainteté pour ceux qui veulent devenir sains et ceux que la « grâce » appelle. « Les exercices de cette méthode disposent à écouter Dieu », estime-t-elle. Dans le sens où lorsque quelqu’un adopte cette méthode, il se rend plus disponible à Dieu et peut ainsi mieux l’entendre.  
 

 

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