Guillaume Mariau | Séisme en Birmanie : la détresse d’un peuple déjà meurtri
LA CHRONIQUE DES ENFANTS DU MEKONG - Dix jours après le terrible tremblement de terre en Birmanie, la situation est dramatique et l’angoisse des habitants est immense. Officiellement, 3 000 morts sont annoncées. Mais selon les spécialistes, ce chiffre pourrait malheureusement dépasser les 10 000 morts.
Guillaume Mariau © DRÀ Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays, environ 60 % des bâtiments se sont effondrés ou sont gravement endommagés. Les habitants ont fui leurs maisons. Beaucoup dorment dehors, dans la rue ou dans leur voiture, quand ils en ont une. Certains immeubles, encore debout, sont fissurés, penchés, comme la tour de Pise.
Un pays en guerre civile
Officiellement, une trêve a été annoncée jusqu’au 22 avril, entre l’armée birmane et les groupes armés ethniques. Mais sur le terrain, les combats continuent.
La Birmanie était déjà en crise avant ce séisme : 3,5 millions de déplacés internes selon l’ONU (janvier 2025), deux millions de réfugiés en Thaïlande, en Inde ou ailleurs, et 35 % de la population en détresse humanitaire.
Répondre à des besoins concrets grâce à la force du réseau
Enfants du Mékong n’est pas une ONG d’urgence. Mais nous avons l’expérience de nombreuses crises : tsunami, typhons, inondations…
Notre force, c’est notre réseau. En Birmanie, nous nous appuyons sur près de 150 relais locaux. Nous sommes présents dans le pays depuis 25 ans. Cela nous permet de répondre rapidement à des besoins très concrets, signalés directement par des personnes de confiance sur place.
La saison des pluies : garantir un toit pour les familles
De l’eau, de la nourriture… et surtout des abris. La saison des pluies commence dans un mois : il faut absolument que les familles aient un toit, même temporaire.
L’urgence, c’est aussi de sécuriser les lieux de vie : les foyers, les écoles… Certains murs d’enceinte doivent être reconstruits pour protéger des intrusions, de voleurs ou de soldats.
Puis viendra le temps de la reconstruction : réhabiliter les écoles, les foyers… et bien sûr, continuer à soutenir l’éducation des enfants grâce au parrainage.


Association de loi 1901, reconnue de bienfaisance et habilitée à recevoir dons et legs, Enfants du Mékong n’a cessé d’évoluer depuis 1958 pour s’adapter aux demandes du terrain. Voulue comme un lien d’amitié avec les peuples d’Asie du Sud-Est, elle est restée fidèle à sa vocation première : aimer et secourir les enfants pauvres et souffrants en leur offrant un avenir grâce à l’instruction.
Retrouvez la chronique Loin des yeux, près du cœur tous les lundis à 6h44 dans la Matinale.



