Séisme en Birmanie : l'espoir de retrouver des survivants dans les décombres s'amenuise

Vendredi en milieu de journée, un tremblement de terre d'amplitude 7,7 a frappé le centre de la Birmanie. Depuis, des répliques restent perceptibles le long de la faille de Sagaing, autour de laquelle vit une grande partie de la population birmane.

Violence inédite 

Le séisme, d'une violence inédite en plusieurs décennies en Birmanie, a provoqué des scènes de chaos jusqu'à 1.000 kilomètres de l'épicentre. Notamment à Bangkok, où au moins 18 personnes ont perdu la vie dans l'effondrement d'une tour en construction de 30 étages.

A Mandalay, la deuxième ville de Birmanie jonchée par des montagnes de destructions, les efforts de secours sont contraints par une chaleur attendue autour de 40 degrés.

Le bilan actuel s’élève à 1.700 victimes en Birmanie et en Thaïlande. Des chiffres temporaires. Les experts craignent des milliers de morts supplémentaires, malgré la mobilisation de la communauté internationale. La Birmanie, décimée par la guerre civile, manque de ressources devant l'ampleur des dégâts.

Catastrophe en pleine guerre

L'appel au secours du chef de la junte, Min Aung Hlaing, est une démarche rarissime pour un haut gradé birman. Elle illustre l'ampleur de la catastrophe. Mais malgré le séisme, les généraux au pouvoir poursuivent leur combat contre les groupes de minorités ethniques et d'opposants politiques. De nouvelles frappes aériennes ont été lancées.

La guerre civile a sapé le système de santé, qui est sous-équipé pour gérer un tel afflux de victimes. La situation était déjà alarmante avant le séisme, les combats ayant déplacé plus de 3,5 millions de personnes vulnérables, d'après les Nations unies.

L'Organisation mondiale de la santé a classé dimanche 30 mars le séisme au plus haut degré de ses urgences. La Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont lancé un appel pour récolter plus de 100 millions de dollars.