Dominique Seau, un dirigeant habité par la foi et le souci de l’humain
Co-dirigeant du groupe ErgoSanté, Dominique Seau conjugue performance économique et mission sociale. Porté par la pensée sociale chrétienne, il défend une vision exigeante de l’entreprise : humaine, inclusive et tournée vers le bien commun.
Dominique Seau, co-dirigeant du groupe ErgoSanté © D. SeauUn entrepreneur aux valeurs solides
Co-dirigeant du groupe ErgoSanté, entreprise de 250 salariés en France dont près de 50 sont en situation de handicap, Dominique Seau a fait de l’altruisme le cœur de sa stratégie. La société, fondée en 2013 par Samuel Corgne, conçoit des sièges ergonomiques et des exosquelettes, avec un objectif clair : prévenir l’usure au travail et favoriser l’inclusion des plus fragiles.
Si cette orientation sociale et solidaire est aujourd’hui centrale, elle ne l’a pas toujours été. Mais son parcours l’a progressivement amené à placer la dignité humaine au premier plan, même lorsque cela suppose de ralentir le profit.
Foi et management : une boussole quotidienne
Membre des Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC) depuis une dizaine d’années, Dominique Seau reconnaît combien la pensée sociale chrétienne a façonné sa vision du management. Ce mouvement national rassemble près de 3 700 dirigeants de toutes confessions chrétiennes pour échanger autour de leur foi et de leur quotidien d’entrepreneurs.
Chaque matin, la lecture de l’Évangile du jour guide son discernement. Dans les moments difficiles, cette foi devient un ancrage pour mettre la dignité humaine au centre, et plus précisément la sécurité matérielle et physique des salariés, la reconnaissance individuelle et l'empathie dans les épreuves personnelles. Autant de pratiques qui traduisent cette intégration de la foi dans la vie professionnelle.
La foi mise à l’épreuve dans la tempête
Un épisode marquant reste la crise du Covid-19, lorsqu’il dirigeait encore le groupe Eminence. Sollicité en urgence par les pompiers de l’Hérault, il transforme une usine textile en site de production de masques chirurgicaux. Sans garantie juridique ni expérience préalable, il choisit d’agir par devoir.
J’ai pris tous les risques pour aider ceux qui étaient en première ligne. Cette décision, nourrie par ma foi, soutenue par mon équipe aux EDC et mon équipe salariée, reste l’un des moments les plus forts de ma vie professionnelle.
L’entreprise comme outil au service du bien commun
Pour Dominique Seau, l’entreprise n’est pas un simple vecteur de profit, mais un outil au service du bien commun. Cette conviction rejoint celle d’Antoine Riboud, pionnier du double projet économique et social dans les années 1970.
"Vos collaborateurs, actionnaires, fournisseurs sentent si vous êtes sincère ou non. Quand les actes rejoignent les paroles, la confiance se construit et décuple l’engagement collectif", souligne-t-il.
Cette cohérence entre foi et management crée, selon lui, un cercle vertueux : solidarité, motivation et croissance durable.
Un chemin nourri par la foi et le collectif
De ses années d’officier de marine à son expérience de dirigeant industriel, Dominique Seau retient une constante : c’est dans les tempêtes que se révèlent la force d’un équipage et les valeurs partagées. Aujourd’hui, il continue de transmettre cette vision au sein des EDC, convaincu que la pensée sociale chrétienne apporte une réponse concrète aux défis de compétitivité, d’inclusion et de transformation digitale.
Chaque moi sur RCF Maguelone Hérault, les EDC Languedoc-Roussillon mettent en lumière des dirigeants qui vivent leur foi dans leur entreprise. Mouvement œcuménique bientôt centenaire, les EDC rassemblent 3 700 dirigeants en France (catholiques, protestants et orthodoxes) autour d’un objectif commun : faire de l’entreprise un lieu d’humanité et de transformation sociale.





