Marseille : manger bio et en circuits-courts, c'est possible !
Fondée en 2015 dans les quartiers Nord de Marseille, l'association Terre de Mars a fondé une micro-ferme en maraîchage bio. Objectif : fournir aux Marseillais des produits sains et en circuits extra-courts. Avec plus de 30 tonnes de légumes de 150 variétés différentes récoltées par an, Terre de Mars se diversifie aujourd'hui dans un service de traiteur afin de proposer des produits de la graine à l'assiette.
"Ici, on fait tout ce qui pousse à Marseille", annonce Maxime Diédat, l'un des quatre co-fondateurs de "Terre de Mars", une association de maraîchage bio basée dans les quartiers Nord de Marseille, pionnière de l'agriculture urbaine. Fondée en 2015, l'association n'est au début qu'un collectif de jeunes paysagistes engagés souhaitant cultiver un jardin vivrier. En 7 ans, la surface est passée de 25 m2 à plus de 2 hectares.
Poivre, houblon et conserves
"Ce qui nous a motivés : le bien-manger, le goût du terroir, une agriculture de bon sens et proche de la ville", poursuit Maxime. Et même si Terre de Mars n'a pas "la vocation de nourrir Marseille", l'enjeu demeure de gagner en autonomie et en souveraineté alimentaire pour la deuxième ville de France.
Poussés par leur curiosité, les paysans urbains expérimentent sans cesse de nouvelles variétés, comme récemment du poivre de Marseille ou encore du houblon (14 variétés) qui servent au brassage de bières locales. En tout, 300 variétés de fruits et légumes sont cultivés par Terre de Mars au long de l'année. Et le collectif ne s'arrête pas là : une cuisine leur permet de transformer leur production en conserves ou en petits-fours dans le cadre de leur activité de traiteur.
Une sensibilisation grandissante des consommateurs
Aujourd'hui présents sur plusieurs marchés de la ville, notamment à l'Epopée, les paysans de Terre de Mars vendent une centaine de paniers par semaine. "Les clients nous disent : 'des fraises comme ça, j'en avais pas mangé depuis que j'étais gamin', ça fait vraiment chaud au coeur", poursuit Maxime.
Et même si les prix sont plus élevés que dans la grande consommation, Maxime se montre optimiste : "les consommateurs sont davantage prêts aujourd'hui à payer plus pour mieux manger, ils sont sensibles à notre démarche globale d'agriculture bio et en circuits courts".
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