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Les ressourceries pour donner une seconde vie aux objets
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Les ressourceries pour donner une seconde vie aux objets

Un article rédigé par Marine Samzun - Dialogue RCF (Aix-Marseille), le 27 février 2023  -  Modifié le 1 mars 2023
Commune Planète (Aix-Marseille-Provence) Le réemploi à l'honneur dans les ressourceries locales

Eviter les déchets et favoriser l’emploi local : c'est l'objectif des ressourceries, ces boutiques du territoire qui récupèrent, trient, réparent et revendent des anciens objets destinés à être jetés. Avec l'ouverture récente d'une de ces boutiques au centre commercial "Les Terrasses du Port" à Marseille, est-ce l'occasion d'une plus grande démocratisation de ces pratiques ? 

Mathieu Reus, coordinateur de l’association Recyclodrome et Lucille Grandou, responsable de la boutique "Rien ne se perd" ©Robert Poulain Mathieu Reus, coordinateur de l’association Recyclodrome et Lucille Grandou, responsable de la boutique "Rien ne se perd" ©Robert Poulain

"Regardez autour de vous : tous ces objets étaient des déchets", c'est ainsi que Lucille Grandou accueille les clients au sein de la boutique "Rien ne se perd" dont elle est responsable, aux Terrasses du Port à Marseille. Ouverte depuis novembre 2022, cette boutique est en réalité une ressourcerie : tous les produits qu'elle vend ont été récupérés, triés, réparés puis remis en vente. Une initiative inédite dans un haut-lieu de la consommation sur le territoire. 

 

"C'est un signal envoyé très fort", reprend Lucille Grandou. Au-delà de la présence de cette alternative au neuf, "c'est l'aspect sensibilisation qui prime", prévient Lucille, mentionnant les astuces qu'elle évoque  pour sensibiliser à la réduction des déchets au quotidien. Vaisselle, livres ou encore vêtements pour bébé à petits prix : les clients se prennent petit à petit au jeu de la seconde main. 

 

L'occasion au défi du secteur marchand

 

Les quatre ressourceries implantées sur le territoire, chapeautées par le réseau régional des ressourceries, opèrent de la même manière : "nous commençons par collecter les objets par du débarras à domicile, des apports volontaires sur site ou encore via des partenariats avec les déchetteries locales", explique Mathieu Reus, coordinateur de l’association Recyclodrome à Marseille. Les objets sont ensuite revalorisés par les salariés des ressourceries, dans le cadre de parcours de réinsertion professionnelle.

 

"Même s'il y a toujours eu des vide-greniers et des associations de récupération comme Emmaüs, je crois que nous entrons aujourd'hui dans une nouvelle phase : l'occasion est mûre pour basculer dans le secteur marchand classique, avec des exemples comme Back Market ou Vinted", poursuit Mathieu Reus. Une tendance que semble confirmer le succès rencontré par la boutique "Rien ne se perd" à Marseille, même si l'enjeu, selon Lucille Grandou, reste de "sensibiliser les classes aisées, qui polluent généralement un peu plus et ont moins l'habitude de ce type de démarche". 

 

 

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Commune Planète en Provence - Le magazine de l'écologie
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Commune Planète (Aix-Marseille-Provence)

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