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Comment un jeune aveugle a-t-il pu survire dans l'enfer de Buchenwald ? C'est l'extraordinaire parcours de Jacques Lusseyran, à qui Hamou Bouakkaz rend hommage cette semaine, à l'occasion du 80e anniversaire de la libération des camps de concentration.
Bonjour Hamou !
Bonjour Vincent! Bonjour à tous !
Aujourd'hui Hamou, vous vouliez commémorer le 80ème anniversaire de la libération des camps de concentration.
Quand j'étais jeune, j'ai découvert avec effroi cette page d'histoire et j'étais bien certain que plus jamais les hommes ne se rendraient coupables de tant d'atrocités !
Pensez-vous désormais différemment ?
Je ne vous cache pas que la période que nous vivons altère un peu mon optimisme légendaire. Il est manifestement encore "fécond le ventre d'où a surgi la bête immonde" !
Mais au cœur de ces ténèbres il s'est trouvé des "êtres de lumière" ...
En effet, et leurs souvenirs s'estompent. Connaissez-vous par exemple Jacques Lusseyran ?
Non! Qui était-il ?
Jacques Lusseyran est né en 1924, il a perdu la vue à 8 ans. Le régime de Vichy lui a fermé les portes du concours de Normal sup. Il a créé un réseau de résistance, dénoncé, déporté à Buchenwald, il a survécu grâce à sa vision intérieure et à la poésie. Libéré en 1945, il doit s'exiler aux Etats-Unis, pour réaliser son rêve d'enseigner. Il laisse à la postérité des livres qui m'influencent tous les jours: "Et la lumière fut",* "Le monde commence aujourd'hui."*
D’ailleurs, je crois que France Culture vient de lui consacrer un feuilleton et Jérôme Garcin a écrit sa biographie romancée ( Le voyant).
Précipitez-vous sur ces livres, ils sont une bouffée d'optimisme et de joie pour ces temps troublés. Bonne semaine à tous !
* Editions Gallimard
Chaque lundi à 17h53, retrouvez la chronique Hamou braille dans le poste en partenariat avec l'UNADEV et Lemon Adds.
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