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"Emile Clermont et les novissima verba du XIX ième siecle" Thierry Poyet

"Emile Clermont et les novissima verba du XIX ième siecle" Thierry Poyet

Un article rédigé par Jean-Claude Duverger - RCF Saint-Étienne, le 27 novembre 2025 - Modifié le 27 novembre 2025
A plus d'un titre"Emile Clermont et les novissima verba du XIX ème siècle" Thierry Poyet

Thierry Poyet
" Émile Clermont et les novissima verba du XIXe siècle " (Champion)
Émile Clermont (1880-1916) est l'un des écrivains arrachés par la Grande Guerre à une brillante carrière.
Auteur de trois grands textes, adepte du roman psychologique, il s'impose d'emblée comme un analyste talentueux de la vie intérieure et une plume d'une grande maîtrise classique. Bergson et Nietzsche ont influencé sa pensée.

"Emile Clermont et les novissima verba du XIX ième siecle" Thierry Poyet"Emile Clermont et les novissima verba du XIX ième siecle" Thierry Poyet

La chronique de Jacques Plaine

THIERRY POYET
Émile Clermont et les novissima verba du XIXe 
siècle (Éditions Champion)
et
Un perdant sublime (CHUM  Éditions)
Thierry Poyet, agrégé de Lettres modernes et docteur en 
littérature française est né à Saint-Étienne où il a fait ses 
études. Maître de conférences à l’Université Clermont
Auvergne il est spécialiste de la littérature de XIXe siècle 
et flaubertien reconnu. Écrivain, « Un perdant sublime » 
est son septième roman.
Deux livres de Thierry Poyet pour faire revivre Émile Clermont 
seul et unique auteur pour qui un éditeur se battit en duel et 
qui eut la tête emportée par un obus en 1916.
Un livre dans lequel l’universitaire prend la plume pour faire 
découvrir un écrivain qui sans la Der des Ders aurait reçu au 
moins le prix Goncourt. Un autre où le romancier donne la 
plume à ce même écrivain pour qu’il dévoile, détaille et 
analyse lui-même les humeurs de son âme tourmentée. Une 
façon de permettre aux lecteurs de découvrir de l’intérieur 
celui qui enfilait volontiers le costume de ses personnages les 
plus torturés - comme André qui dans « Amour promis » 
poussera Hélène au suicide – et que sa chère sœur Louise, 
oubliant l’essentiel, nous présente dans « Émile Clermont, sa 
vie, son œuvre » comme le gendre idéal.
Émile Clermont qui dans « un Perdant sublime » raconte et se 
raconte. Ses quatre frères et sœurs – dont François futur 
architecte de l’Hôtel des Ingénieurs à Saint-Étienne – et leurs 
promenades à Rochetaillée et au Bessat, le lycée Claude 
Fauriel, puis sa vie parisienne, Normale Sup, son premier 
roman « Amour Promis » chez Calmann-Lévy, Bernard 
Grasset et son contrat d’édition à faire pâlir d’envie la 
concurrence, sa guerre dans les tranchées de la Somme et de 
l’Aisne, mais surtout il nous fait découvrir ce dont sa sœur 
s’est bien gardée de parler, sa vie intime, secrète et 
tourmentée. Les femmes qu’il a rencontrées, peut-être aimées, 
bizarrement abandonnées pour certaines, théâtralement pour 
d’autres, salement pour la dernière.
Une vie amoureuse qui n’a d’intérêt pour l’Histoire, l’histoire 
littéraire s’entend, non pas parce qu’elle est source de vie et 
d’action dans ses romans, mais parce qu’elle en est l’essence 
même, « Mes romans et ma vie se confondent ». Un Émile 
Clermont que Thierry Poyet fait parler à la première personne - « dont le trait dominant est une furieuse aptitude à souffrir et à jouir de sa souffrance » - et dont on retrouve la complexité perverse et maladive aussi bien dans l’André d’Amour promis que dans « Laure » ou « l’Histoire 
d’Isabelle » ces âmes torturées « frêles, folles et compliquées » de l’autre sexe.

RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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