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Valérie de Marnhac | A Lyon, le 17e Festival Lumière

Valérie de Marnhac | A Lyon, le 17e Festival Lumière

RCF, le 15 octobre 2025 - Modifié le 15 octobre 2025
La Chronique cinémaValérie de Marnhac | A Lyon, le 17e Festival Lumière

C’est LE festival français des films de patrimoine, autre nom pour désigner l’ensemble des films tournés depuis la création de cet art qui va fêter ses 130 ans cette année…cap sur Lyon, où s'est tenu le 17e Festival Lumière.

Logo du Festival des Lumières de Lyon © DRLogo du Festival des Lumières de Lyon © DR

La naissance du cinéma date de la fameuse première projection
publique qui a eu lieu le 28 décembre 1895, bd des Capucines à Paris. Le Festival Lumière, du nom des frères inventeurs du Cinématographe, c’est l’occasion, pendant 9 jours, d’embrasser toute l’histoire du cinéma, à travers des projections de films bien sûr, mais aussi des Master-class, des hommages, des invités comme Sean Penn, John Woo, Dominique Blanc, Nathalie Portman.
Et la remise du Prix Lumière 2025 décerné à Michael Mann – le réalisateur du film Heat, face à face mythique entre Al Pacino et Robert De Niro.

Des rétrospectives variées 

L'un des rétrospectives proposées revient sur la carrière de Louis Jouvet. Avec 14 films projetés en tout, plus ou moins connus. J’ai découvert La Charrette fantôme, un film de 1940 de Julien Duvivier, avec Pierre Fresnay et Marie Bell, et Louis Jouvet en ivrogne condamné. Un film qui étonne par l’audace et la richesse de sa réalisation. Un mélange de film noir, expressionniste, et fantastique, dans un noire et blanc somptueux. C’est le même plaisir qu’en lisant un grand classique de la littérature, avec le
bonheur d’être totalement immergé dans une autre époque, et l’étonnement de sa résonnance actuelle. Les thèmes abordés par Duvivier sont éternels, il nous parle de destin, de bonté, et de rédemption. Samedi sera projeté à l’Auditorium de Lyon, une autre version en ciné-concert cette fois, accompagné à l’orgue par Grégoire Rolland, organiste titulaire de la cathédrale d’Aix-en-Provence. Sur le film muet du réalisateur suédois Victor Sjöström.

Le cinéma de patrimoine : un filière cinématographique à part 

Plusieurs acteurs se spécialisent dans la restauration et la numérisation de films anciens, dont certains ressortent en salles. Ensuite, de très nombreux festivals proposent maintenant une section ‘patrimoniale’. Au Festival Lumière, c’est 160 nouvelles restaurations qui ont candidaté cette année pour une trentaine de films retenus au final, venus du monde entier. Cela va du plus ancien, un film de Lubitsch de 1920, au film Deburau de Sacha Guitry restauré par la Fondation Pathé-Seydoux, en passant par des pépites de cinémathèques étrangères, comme le sénégalais Njangaan. Et c’est enfin l’occasion de découvrir de nouveaux cinéastes ! Certains ont disparus des écrans avec le temps, comme Martin Ritt, un cinéaste américain qui a fait partie de la liste noire du sénateur McCarthy. D’autres sont restés cantonnés à leur pays d’origine, comme Konrad Wolf, réalisateur est-allemand, parti vivre en Union soviétique pendant la guerre et dont l’œuvre à la fois politique et humaniste est profondément marquée par son expérience de la libération des camps. Ce sont 152 films en tout, à voir dans les salles lyonnaises jusqu’au dimanche 19 octobre. Et ceux de Konrad Wolf seront aussi visibles dès le 20 octobre sur la chaine Arte.tv

Émission La chronique Cinéma © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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