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Roi de l’Oiseau 2025 : immersion dans la cuisine Renaissance

Roi de l’Oiseau 2025 : immersion dans la cuisine Renaissance

Un article rédigé par Martin Obadia - RCF Haute-Loire, le 19 septembre 2025 - Modifié le 19 septembre 2025

La ville du Puy-en-Velay est retournée depuis 2 jours dans la période Renaissance à l'occasion du Roi de l’Oiseau. L'édition 2025, la 40e propose pour la première fois un concours culinaire, La Justa del gost samedi. Les participants doivent préparer la Recette du Roi de l’Oiseau, une recette d’époque avec les ustensiles d’époque. Rencontre avec les cuisiniers des camps et des Isles pour connaitre les secrets des bons plats de l’époque. 

La cuisine sur l'Isle Papelengue ©Martin ObadiaLa cuisine sur l'Isle Papelengue ©Martin Obadia

L’ambiance du Roi de l’Oiseau ce sont des personnes costumées, des défilés de militaires, des canons qui résonnent dans toute la ville et ce sont aussi des campements déployés dans toute la cité du Puy-en-Velay. Ces campements et Isles ont leurs spécialités mais un élément les réunis tous, c’est la nourriture. Toute la journée des marmites chauffent au feu de bois avec des périodes d’ébullition en matinée et en fin d’après-midi quand le moment de préparer le repas arrive. 

Le menu imaginé quelques semaines avant les festivités


Souvent les menus sont pensés par les campements un mois, un mois et demi avant le début du Roi de l’Oiseau. Certains plats reviennent d’année en année mais l’idée est de renouveler au moins quelques plats à chaque édition. Parmi les préparations qui sont concoctées par exemple de la Joue de bœuf au vin rouge et aux épices, un sauté de canard aux figues et à la sauge ou encore les traditionnelles lentilles saucisses ou un cochon de lait à la broche.


Ces préparations permettent de valoriser certains ingrédients déjà présents à l’époque comme le potimarron, le panais, la carotte. Le sucré salé était très présent avec « tout ce qui est à base de miel, de cannelle, d’orange, de cumin, le gingembre beaucoup, la cardamone, plein d’épices qu’on utilise moins actuellement. » explique Margaux de lsle Papelengue. C’est aussi l’occasion de « goûter à toutes les saveurs qui existaient à la Renaissance, il y en avait quand même beaucoup » affirme Dame Béa la cheffe cuisinière de Papelengue.  


Des plats nécessitent de faire des essais avant de se lancer dans la préparation pour le Roi de l’Oiseau. C’est le cas de Marion des Pieds poudreux. « Certains plats je me suis entrainé parce que je ne les avais jamais fait. Par exemple je n’avais jamais fait de daube de bœuf du coup je l’ai fait à la maison et finalement c’était meilleur sur le camp qu’à la maison ». Des tests, que fait aussi « Crocrobon », chef cuisinier de Lioussac « Les nouvelles recettes, j’essaie au moins de les faire une fois pour voir ce que ça donne. C’est ce que j’ai fait cette année pour la soupe mystère » dont la recette restera secrète jusqu’à sa dégustation. 
 

Une cuisine qui nécessite une certaine technicité


Le visiteur qui circule dans la cité voit parfois de loin la fumée qui s’échappe des campements. Pour cuisiner à la Renaissance, il faut un bon feu et des marmites assez imposantes. La cuisson est différente qu’avec les outils modernes. Selon Dame Béa, « il faut surveiller que ça ne crame pas. Ça va vite. Pour que ça crame moins vite on baisse le feu donc on enlève des bûches. C’est comme ça qu’on règle notre température de chauffe » et d’ajouter « au départ c’est pas facile mais après on prend l’habitude. Pour nous qui sommes là depuis des années c’est comme à la maison »


Le temps de préparation est lui aussi différent. « Ma daube elle va cuire presque 24h. Je la fais la veille. Elle mijote toute la nuit. C’est pas le même timing qu’à la maison » explique Marion des Pieds poudreux. Mais la patience en vaut la peine. « C’est meilleur. Ça a été fumé au feu de bois et il y a ce côté mijoté depuis plusieurs heures », ce que confirme Crocrobon « si on veut refaire la recette chez soi, il n’y a rein à faire, ça n’a pas le même goût. Les chaudrons sont quand même un peu culottés et puis il y a le fumé ».   


Dans chaque campement une petite équipe participe aux préparations. Dans certains une équipe cuisine est bien définie. Dans d’autres, en dehors du ou de la cheffe tout le monde met la main à la pâte. 
 

Un concours de cuisine Renaissance pour la 40e édition


Ce samedi 20 septembre à partir de 11h, les cuisiniers et cuisinières des campements vont s’affronter au Jardin Henri Vinay pour la première de La Justa del gost. Une joute culinaire, au feu de bois et dans un temps limité pour préparer la Recette du Roi de l’Oiseau. Ils seront jugés par des professionnels de la cuisine, des bénévoles et des membres du Chapitre. Le vainqueur obtiendra le titre de Melhor cosinièra/cosinièr del Rei de l’Aucel 2025. Il repartira avec la cuillère d’or et une enseigne d’auberge.
 

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