Jean le Baptiste est mort pour avoir défendu la justice et la vérité : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » disait-il à Hérode. Ce commandement est toujours d’actualité. Jésus a dit lui-même que c’est un adultère, c’est un péché grave.
Cet Évangile nous rappelle un autre commandement qui dit : « Tu ne tueras pas. » Ôter la vie à quelqu’un, c’est un autre péché grave. Il y a de multiples façons de porter atteinte à la vie de quelqu’un : mettre à mort le bébé dans le ventre de sa mère, ou encore tuer un adulte dans un geste de colère. Mais aussi on peut tuer par nos paroles, par notre indifférence, nos jugements.
Hérode était très embarrassé quand il entendait Jean, et pourtant il l’écoutait avec plaisir parce qu’il savait que c’était un homme juste et saint. Il ne suffit pas d’écouter la parole de Dieu, encore faut-il la mettre en pratique. Celui qui écoute la parole de Dieu sans la mettre en pratique, dit Jésus, est comme celui qui bâtit sa maison sur le sable, mais celui qui écoute la parole de Dieu et l’applique dans ses actes est comme celui qui bâtit sa maison sur le roc. Il se prépare une demeure éternelle au ciel près de Dieu.
Cet Évangile de Saint Marc nous rappelle donc ici deux commandements : le respect de la vie d’un être humain depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle, et le respect du mariage, sans lequel on devient adultère. Il est bon de nous rappeler ces deux commandements, sans oublier les autres qui sont de véritables balises sur nos routes d’hommes et de femmes.
Les commandements ne sont pas des contraintes, bien au contraire ils nous ouvrent le chemin vers la vraie liberté, vers la vraie vie, vers la Vie éternelle. En relisant les dix commandements posons-nous sincèrement la question de savoir si nous y sommes fidèles. Si nous avons fait fausse route, Dieu, par un excès de son amour, nous propose de nous pardonner nos péchés, aussi énormes, aussi nombreux, aussi laids soient-ils, à la seule condition de les reconnaître devant lui et de lui demander son pardon dans le Sacrement de la Réconciliation. Pour Dieu aucun péché n’est impardonnable, mais nous doutons souvent de sa divine Miséricorde, et nous ne prenons pas la peine de la lui demander.
À l’image d’Hérode, écoutons donc nous aussi avec plaisir la parole de Dieu, et si nous sommes embarrassés comme il l’était en l’écoutant, c’est sans doute que nous avons besoin du pardon du Seigneur. Amen.