Evangile du 7 février Reine de KERDANETMarc 7 ( 1-13)
Comme dans notre monde actuel où sensibilités et cultures différentes se côtoient, il y a une diversité parmi les disciples de Jésus, quelques-uns ne suivent pas la tradition des anciens. Mais que signifie être fidèle ?
A qui sommes-nous vraiment fidèles ?
Dans l’expression « Rendre un culte », le mot « rendre » nous rappelle que l’on donne ce que l’on a reçu. Si on a conscience d’avoir reçu de Dieu un amour vivifiant, c’est de l’amour qu’on donnera. Si on a reçu une loi, ne rendra t’on qu’une observance de préceptes ?
Jésus est franc en citant l’écriture « ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi, il est inutile le culte qu’ils me rendent ».
A qui le culte est sensé être utile ?
A Dieu ?
A tout le peuple ?
A celui qui offre sa prière ?
Jésus nous rappelle que Dieu n’a besoin que de notre amour. L’ensemble des hommes le reconnaitra, non dans la magnificence des liturgies et l’observance des rites, mais dans la sainteté, l’humilité et la joie des célébrants.
Les rites de purification ne sont que des symboles.
Ce n’est pas paraître pur aux yeux des autres qui importe, mais combattre activement le mal qui est en nous. Seul Dieu peut nous laver et nous purifier.
Jésus est très concret quand il dénonce l’hypocrisie : Il décrit un acte mauvais, dépouiller ses propres parents sous prétexte d’une offrande sacrée.
Non seulement le commandement de Dieu est rejeté mais de plus, il est déformé et perverti, transformé en pratiques qui ne respectent plus personne.
En fait, pour nous, qu’est ce qui est sacré ? Dieu ? l’Homme ? la vie ? l’amour ? une loi qui donne vie? Est sacré, en fait, tout ce qui respecte la vie, pas seulement le souffle de la vie, mais aussi la vie vivante, les relations, tout partage d’amour, toute communion.
Méfions-nous des lois quand elles croient simplifier la vie en nous libérant de l’effort de réfléchir pour choisir ce qui serait le mieux ou « le moins mal » dans une situation complexe.
Osons, comme Jésus, remonter à la source de la loi, à l’amour.
L’éthique de conviction ne suffit pas. Tout n’est pas écrit d’avance, bon ou mauvais. Plutôt que d’agir en pharisien hautain qui se « lave les mains » et qui juge ceux qui ont les mains sales, au risque de ne jamais les rencontrer, nous sommes appelés à dire du bien, à bénir Dieu et les hommes.
Evitons d’employer les mots « toujours » ou « jamais » car seul Dieu est maître du temps. Lui seul peut nous assurer qu’il nous donnera TOUJOURS la vie.