Maitres de la matière et du geste

Dans nos forêts, des artisans appelés pelonniers fabriquaient toutes sortes d’ustensiles en bois comme les pelles pour les fours de nos campagnes, des battoirs à linge, des jattes à lait etc.
Avec l’épicéa on créa même de la poix. Enfin un artisanat indispensable se développa dans toute la Franche-Comté : la fabrique de sabots.

Jusqu’en 1914, on a fabriqué des tabatières avec du bois. Mais c’était un petit artisanat à côté du charronnage : la fabrication de chariots. Il y avait même des chariots très spécifiques pour les rouliers du Grandvaux qu’on appelait les grandvalliers.
Retour sur l’histoire de cet artisanat au cours de cette émission Maîtres de la matière et du geste présenté par Pierre Maire.

Les paysans-artisans se servaient du bois tant qu’ils le pouvaient, comme pour faire des colliers pour les bêtes, des fourches etc. Le sapin servait aussi pour creuser des tuyaux et réaliser des conduites.
La Franche-Comté étant une région de vignoble, des tonnelleries se sont donc développées dans le passé.
Aujourd’hui, il n’en reste aucune, la dernière a fermé en 1960 à Fougerolles.

De nos jours, il existe encore des entreprises de boisselleries comme à Frasne et Foncine-le-Haut mais plus à Bois d’Amont. Cependant dans ce village a été créé un musée de la boissellerie.
Autre utilisation du bois d’épicéa, les layettes qui sont des commodes pour ranger de petites choses. Il n’en reste plus qu’une layetterie en Franche-Comté à La Joux dans le Jura.

A découvrir deux métiers du bois qui sont très proches et indispensables : les sangliers qui font des sangles en épicéa pour les boîtes de mont-d’or/vacherin et les boisseliers qui réalisent les boîtes de ces fromages.

Au 19ième siècle, en Haute-Saône, les femmes tressaient de la paille de seigle pour réaliser des cabas, des corbeilles et même des chapeaux. La fabrication des chapeaux était même répandue largement dans le département.
Puis viendra un autre artisanat important : le fabricant de chaises de paille qui allait de village en village.
Aujourd’hui, une artisane réalise de la marqueterie en paille de seigle et il ne reste plus qu’un artisan de chaises de paille.

Pendant longtemps la majorité des paysans comtois étaient aussi des vanniers. Très rapidement cette activité devint un véritable métier.
Mais après un certain déclin, elle est aujourd’hui en pleine expansion.
Le département le plus emblématique concernant cet artisanat est la Haute-Saône même si on retrouve des vanniers et vannières dans le Doubs et le Jura.

Après vous avoir présenté la dernière fois : le vaisselier, la table, le sièges, et le pétrin que l’on retrouve dans le mobilier comtois d’intérieur. Cette semaine, nous découvron la fabrication de l’armoire qui est le meuble comtois pas excellence ! Avec la présentation de la seule grande famille d’ébéniste connue : la famille Couleur.

Après avoir présenté les techniques de protection des extérieurs des maisons, l’émission présente les mobiliers comtois des intérieurs. Ceux-ci n’ont pas un style très défini car ils ont subi l’influence des régions limitrophes comme celle de la Bourgogne, de la Lorraine et d’autres.
Nous découvrions aujourd’hui le vaisselier, la table et le pétrin.

La protection des maisons par des planchettes en bois existe depuis longtemps, on l’appelle le tavaillonage. Mais l’arrivée d’autres matériaux comme la tuile en terre de poterie et la tôle ont amorcé le déclin de cette technique du tavaillon qui est beaucoup plus cher.
Or pour des raisons écologiques et patrimoniales, cette technique reprend de l’intérêt.

De nos jours, il ne reste plus guère de maîtres pipiers à St Claude dans le Jura, certains se sont lancés dans des réalisations originales comme sculpter des têtes de personnalités. Un musée retrace toute l’histoire de la pipe.
Mais il y a aussi d’autres maitres de la ma matière : les tavaillonneurs qie nous évoquerons en fin d'émission.

Dès le 5ième siècle, la ville de Saint-Claude a développé la tournerie. On ne sait précisément pas quand les artisans tourneurs ont commencé à créer des pipes dans des essences du Jura comme le buis, le merisier et le hêtre.
Mais leurs compétences dans ce domaine font que lorsque la bruyère arriva à Saint-Claude, ils surent rapidement se lancer dans la fabrication de pipes plus pérennes. Et c‘est ainsi que la ville de Saintt-Claude devint la capitale de la pipe !

Nous présentons aujourd’hui deux tourneurs d’exception qui ont exercé la tournerie dans le Jura.
Puis nous parlerons d’un objet tourné, emblème de Saint Claude : la pipe et son histoire depuis des temps très anciens et son développement grâce à l’apparition du tabac.

Le Haut Doubs et le Haut Jura ont connu par le passé des hivers longs, rudes et couverts de neige. Il a fallu trouver des activités secondaires pour pouvoir vivre dans ces périodes.
C’est ainsi qu’est né l’artisanat dont les artisans d’aujourd’hui sont les héritiers. Nous allons commencer notre parcours par la tournerie et remonter au 5ième siècle.