L'Anjou, toute une histoire

L’organisation territoriale de la France telle qu’on la connaît aujourd’hui - à quelques détails près - est l’héritière de textes de lois rédigés juste après la Révolution.

Le décret du 14 décembre 1789 crée plus de 40 000 communes sur le territoire des anciennes paroisses. Puis, quelques jours plus tard, la loi du 22 décembre détermine, elle, la création des futurs départements.

Les habitants du Maine-et-Loire ont toujours été appelés les Angevins, en référence à l’ancienne Province d’Anjou… Mais savez-vous à quoi ce territoire correspondait sous l’Ancien Régime ? Comment était-il géré ? Comment son statut a évolué ?

Dans ce nouvel épisode, je vous propose de revenir sur l'histoire administrative de notre territoire et sur les jeux de pouvoir qui ont conduit à sa réorganisation juste après la Révolution.

Avant l’arrivée du chemin de fer, l’économie ligérienne se développe principalement grâce à ses rivières et surtout, grâce à son fleuve… De nombreuses marchandises sont acheminées par voies navigables vers les grands ports, à Nantes, Angers ou Tours. La vie des riverains est rythmée par les allers et venues des bateliers. Mais quelles relations entretiennent ces deux populations ? Comment vivaient les mariniers à cette époque ? Quels étaient les dangers de la navigation sur le fleuve royal ? Eléments de réponse avec l'historien Emmanuel Brouard, spécialiste de la marine de Loire et de l’économie ligérienne avant l’ère industrielle.

L’Anjou cultive depuis des temps anciens des relations étroites avec le territoire polonais. Du couronnement de la reine Hedwige au XIVe siècle au nombreux jumelages encore existants aujourd’hui…

Des liens forts qui - au début de la seconde guerre mondiale - vont conduire le gouvernement polonais, alors en exil, à se réfugier sur notre territoire pour assurer la pérennité de l’Etat face à l’envahissement de la Pologne par l’Allemagne nazie. Retour sur cette période avec l'historien local, spécialiste du XXe siècle, Jean-Luc Coifard.

Cette semaine, dans l’Anjou, toute une histoire, je vous propose de replonger au cœur du XVIIe siècle. Alors que l’Europe se déchire sur la question religieuse, que le conflit entre protestants et catholiques est à son paroxysme sur le continent, des chrétiens rêvent d’un autre monde. Un monde nouveau basé sur les valeurs de solidarité et de fraternité prônées dans les Evangiles. Parmi eux, un certain Jérôme Le Royer de la Dauversière. Originaire de l’Anjou, ce catholique engagé va œuvrer toute la seconde moitié de sa vie à la réalisation de l’une de ses inspirations : créer une société emprunte d’humanisme de l’autre côté de l’Atlantique, sur l’île de Montréal. Une mission qu’il menera à bien grâce notamment à l’aide d’une femme, Jeanne Mance.

Il a profondément marqué son époque et notre territoire. Théologien, philosophe, militaire, homme d’Etat… Le Saumurois Philippe Duplessis-Mornay est un peu tout cela à la fois. Mais il est avant tout un fervent partisan du protestantisme.

Lui qui naquit au milieu du XVIe siècle à l’aube des guerres de religions en France, consacrera sa vie à la défense de la foi réformée. Et contribuera pleinement à l’accession au trône d’Henri IV en 1589.

Gros plan sur ce personnage emblématique qui fut également Gouverneur de Saumur durant plus de 30 ans, à l’occasion du 400e anniversaire de sa disparition.

C'est un petit morceau de tissu carré, rouge et blanc très identifiable. Plus qu’un symbole, il est depuis des décennies un véritable emblème du choletais et de son riche passé industriel… Le mouchoir de Cholet, produit à plusieurs milliers d’unités chaque année, participe au rayonnement de notre territoire en France et à l’étranger. Mais connaissez-vous bien son histoire ? D’où vient-il ? Que symbolise-t-il ? Et comment est-il devenu l’étendard fédérateur de tout un territoire ?

Nous replongeons dans la 2e moitié du XIXe siècle… Une période qui correspond pour la ville d’Angers à l’aube d’une ère nouvelle. La cité des bord de Maine va en effet à cette époque connaître de nombreux bouleversements urbains. Une transformation qui a pu être immortalisée grâce aux progrès techniques et le développement dans ces années-là de la photographie.

Cet automne inaugure le début de travaux d’ampleur dans le centre-ville d’Angers. Ils concernent le réaménagement et le verdissement des places Kennedy et de l’Académie. Entre ces deux zones est érigée pour quelques mois encore la plus vieille statue d’Angers, celle du Roi René.

L'œuvre en bronze du sculpteur David d’Angers qui trône en haut du boulevard du Général De Gaulle depuis 170 ans devrait être déplacée à l’horizon 2026. Et ce n’est pas si anodin quand on pense que 60 000 automobilistes croisent son regard chaque jour.

Mais au-delà la représentation figée du Duc d’Anjou, connaissez-vous la personnalité et le parcours de cet homme à qui on décernera également au cours de l’histoire les titres de roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem ?

Gros plan sur un évenement qui a en quelques sortes soldé le conflit qui opposait depuis plusieurs années la reine, Marie de Médicis à son fils, le roi Louis XIII. Un épisode qui s'est déroulé en Anjou, à proximité de la Loire. Et que les historiens ont surnommé “la drôlerie des Ponts-de-Cé”.

Retour sur le contexte politique de l’époque et les raisons de l’hostilité entre les principaux personnages de l’Etat. Nous évoquerons également les faits de cette bataille méconnue et ses conséquences pour l’avenir du royaume.

Pour plus de renseignements, je vous renvoie au blog de Marie-Catherine Vignal Souleyreau, Docteur en Histoire et Ingénieure d’Études à l’Université de Paris-Sorbonne : https://richelieuletters.hypotheses.org/

Retour aux origines de la christianisation de l’Anjou. A partir de quand le catholicisme s’est-il imposé sur nos terres ? Quels sont les grands Saints qui ont participé à l’évangélisation du territoire ? Comment s’organisait la vie chrétienne au Ve siècle ? Nous tentons de répondre à ces questions et bien d’autres encore en compagnie de Guy Jarousseau, spécialiste de l’histoire médiévale et notamment de l’histoire religieuse du Haut Moyen-Age occidental.

Retour sur l'année 1793, en pleine période révolutionnaire. A Paris, la République a depuis quelque temps déjà renversé l’Ancien Régime. Le pouvoir est désormais entre les mains d’une Convention Nationale dont les premières décisions d’envergure heurtent une partie de la population. L’obligation des prêtres catholiques de prêter serment à la convention civile du clergé et la levée de 300 000 hommes pour renforcer l’armée nationale vont provoquer un soulèvement dans l’Ouest. C’est le début des guerres de Vendée. Des milliers d’hommes, souvent de simples paysans, vont alors s’opposer frontalement aux armées républicaines. Jusqu’à remporter leur première grande bataille à Torfou au mois de septembre, il y a tout juste 230 ans… Anne Rolland-Boulestreau, professeur d'histoire moderne à l'UCO revient pour nous sur ces événements qui ont marqué le territoire.

Accompagné de Martin Pithon, responsable de recherche archéologique à l’INRAP (Institut National de Recherche Archéologiques Préventives), nous vous proposons aujourd'hui un bond de 2000 ans en arrière. A l'époque où la Gaule fait face à l'invasion romaine. En Anjou, les Andicaves et leur chef Dumnacus vont tenter de résister à cette conquête étrangère, même après la bataille d'Alésia.

C’est l’un des sites les plus emblématiques de l’Anjou… Le château de Brissac appartient à la même famille depuis plus de cinq siècles. Une famille prestigieuse proche du pouvoir qui a souvent joué des grands seconds rôles dans l’Histoire de France.

Simple seigneurie, Brissac a rapidement été érigé en comté d’abord puis en duché, dès le début du 17e siècle. Un titre de noblesse qui fut acquis en partie grâce aux faits d’armes et à l'habileté politique du premier Duc : Charles II de Cossé, proche de la Ligue catholique mais nommé Maréchal de France sous le règne d’Henri IV, le protestant.

Chaque été, il fait vibrer les amateurs de vélo… Les années passent et l’engouement ne faiblit pas. Entre dix et douze millions de spectateurs en moyenne s’amassent sur le bord des routes pour voir passer les coureurs du Tour de France. C’est un événement ! La 111e édition de la Grande Boucle s’élance ce samedi de Florence en Italie mais - comme souvent - le peloton ne traversera pas le Maine-et-Loire.

Alors je vous propose de nous souvenir. Des traces indélébiles que l’épreuve a laissées en Anjou. De ces quelques coureurs locaux qui ont écrit une partie de l’histoire du Tour.

Retour sur ces grands moments de la compétition qui sont directement liés à l’Anjou et aux Angevins.

C’est l’une des pages les plus sombres de l’histoire du Maine-et-Loire. 20 juillet 1942… le tristement célèbre convoi n°8 part de la gare d’Angers direction Auschwitz avec à son bord, plus de 820 juifs parqués comme des bestiaux. Des Hommes, des femmes, des adolescents… qui quelques jours plus tôt ont été raflés dans tout l’Ouest de la France puis rassemblés au grand séminaire, rue Barra.

Restée confidentielle durant de nombreuses années, cette tragédie est aujourd’hui assumée par les autorités. Dans quelques jours, une œuvre mémorielle avec le nom des victimes sera d’ailleurs inaugurée place Giffard Langevin, à proximité du quai du Maroc d’où les trains de marchandises ont quitté Angers cette soirée d’été.

Alors, comment en est-on arrivé là ? De quelle manière fut traitée la population juive du département durant l’occupation ? Et puis qu’est-ce qui explique que les Allemands aient fait d’Angers une place forte du nazisme en France ?

Nous tentons de répondre à ces question avec l'historien angevin Alain Jacobzone, spécialiste de la Déportation.

C’est une vie pleine de rebondissement que nous allons vous conter aujourd’hui. Celle d’un homme qui aura connu tous les régimes politiques ou presque… Né sous Louis XV, Louis de Bourmont a traversé durant son existence les événements de la Révolution, la monarchie constitutionnelle, la première République, le premier Empire, la Restauration, la période des Cents Jours et la Monarchie de Juillet.

A travers sa vie, c’est une partie de l’Histoire de France que nous évoquons. Une France qu’il a toujours voulue servir. Tranquillité, fortune, honneurs suprêmes… Lui, le militaire de grande valeur à la carrière fertile en aventures sacrifia tout à ses idéaux et à sa foi politique fondée sur la légitimité royale.

Durant cette demi-heure, nous allons tenter de cerner qui était Louis de Bourmont, originaire de l’Ouest de l’Anjou. Un homme qui a passé sa vie aux côtés de ceux qui exerçaient le pouvoir.

L’Anjou cultive depuis des temps anciens des relations étroites avec le territoire polonais. Du couronnement de la reine Hedwige au XIVe siècle au nombreux jumelages encore existants aujourd’hui…

Des liens forts qui - au début de la seconde guerre mondiale - vont conduire le gouvernement polonais, alors en exil, à se réfugier sur notre territoire pour assurer la pérennité de l’Etat face à l’envahissement de la Pologne par l’Allemagne nazie. Retour sur cette période avec l'historien local, spécialiste du XXe siècle, Jean-Luc Coifard.

C’est une découverte exceptionnelle qu'ont réalisée les archéologues de l’Inrap il y a tout juste 24 ans. Nous sommes alors sur le site de l’ancienne clinique Saint-Louis, dans le quartier de la gare à Angers. Sur place, les vestiges d’un temple, témoin de la diffusion d’un culte oriental méconnu et mystérieux jusque dans la ville antique de Juliomagus au début de l’ère chrétienne.

A l’approche des journées de l'archéologie qui se dérouleront dans le courant du mois de juin, je vous propose de nous arrêter cette semaine sur ce que les scientifiques et historien nomment le mithraïsme ou le culte dédié à la divinité Mithra, qui est d’ailleurs mis actuellement en valeur dans le cadre d’une exposition dans la galerie du musée des Beaux-Arts d’Angers.

En ce 23 mai, jour anniversaire de Célestin Port, je vous propose de nous arrêter sur cette figure emblématique de l’Anjou. Archiviste renommé, passionné par l’histoire du Maine-et-Loire à laquelle il va consacrer plus de 45 ans de sa vie.

Parisien de naissance, il débarque dans notre département en 1854, âgé seulement de 26 ans. Et il va y faire carrière, se révélant être un infatigable travailleur. De ses nombreux écrits, on retient en premier lieu son fameux dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire, considéré aujourd’hui encore comme la Bible de l’Anjou.

Dans cet épisode, nous retraçons le parcours de ce garant de la mémoire locale, mettons en avant son ingéniosité et revenons également sur ses convictions politiques qui vont lui jouer des tours à la fin de sa vie.