Jazz à tous les étages

Le Stride jazz, aussi appelé stride piano, est un style de jeu né dans les années 1910–1920 à New York, principalement dans le quartier de Harlem.
Il marque une étape importante entre le ragtime classique et le swing. Il est important de faire une différence entre ; stride, ragtime et boogie-woogie, Ces styles partagent des racines communes mais diffèrent par leur tempo, rythme de la main gauche, liberté d'improvisation et leur style musical global...

Les styles du jazz ne sont pas figé sur une période parmi eux, le swing que j’ai abordé il y a quelques temps. Ce n’est pas seulement un style musical, c’est aussi un phénomène social, culturel et politique qui a marqué les États-Unis et le monde entre les années 1930 et 1940. Dans les racines jazz, il naît de l’évolution de celles de la Nouvelle Orléans et de Chicago et on le verra, son évolution voir sa métamorphose jusqu’à aujourd'hui

Pendant les périodes de crise et de prohibition (années 1920-1930), Kansas City fut à la pointe du modernisme en matière de jazz.Le « jazz de Kansas City » désigne un courant né dans cette ville du Missouri dans les années 1920 et 1930, qui s’est distingué par une forte influence du blues, des improvisations longues et compétitives, et une atmosphère propice à l’innovation musicale. Caractérisé par son âme, son style blusey et ses solos énergiques, le modèle de de Kansas City fut lancé par le pianiste Bennie Moten et fut le point de départ de Count Basie (pianiste, organiste et chef d'orchestre et de "Bird" (surnom de Charlie Parker, saxophoniste).

Le swing des années 20 domine la scène musicale américaine avec les grands orchestres de Count Basie, Duke Ellington, Benny Goodman, offrant un son riche et puissant. La musique est dansante, mais coûteuse à produire et difficile à maintenir pendant la crise économique. Fin 1930, l’influence du boogie-woogie et des petites formations, se popularise dans les clubs et les bars. Dans le même temps, de plus petites formations issues des big bands apparaissent : elles mettent davantage en avant l’énergie rythmique, l’improvisation et des instruments plus accessibles comme le saxophone ou la guitare électrique. C’est dans ce contexte, que le « Jump Blues » voit le jour.

« Le Jazz sur l’air du temps »; L’aventure du jazz n’est pas un enchainement chronologie à travers l'histoire on peut globaliser en disant Work songs, spiritual Gospel, Ragtime, New Orleans, puis Swing, puis Be-bop au Free Jazz à l’électro...etc
Certains styles coexistent ou se mélangent et de nombreux musiciens passent d’un style à un autre au cours de leur carrière.
Le jazz est en perpétuelle métamorphose Le jazz manouche apparaît en France au début des années 1930, principalement à Paris, sous l’impulsion du guitariste Django Reinhardt et du violoniste Stéphane Grappelli, fondateurs du célèbre Quintette du Hot Club de France..

Les années 30 consacrent pleinement le jazz en tant que musique à part entière. Cette reconnaissance se fait à travers le swing (ou hot jazz ou encore middle jazz), style qui se caractérise par une section rythmique composée de percussions et de contrebasse, sur lesquels cuivres et autres instruments à vents s’expriment. Les performances se déroulant dans des lieux de plus en plus grands, la seule solution, à l’époque, consiste à ajouter de plus en plus de musiciens. C’est ainsi que naissent les premiers big bands.

C’est en 1917, le jazz arrive en France en partie
dans les bagages de l’armée américaine. Pendant la Première Guerre mondiale, les musiciens afro[américains stationnés en France popularisent une nouvelle forme de musique, et rencontre un
succès populaire immédiat. Il s’infiltre rapidement dans d’autres arts, notamment la littérature, et
devient un symbole de liberté et de révolte, rythmant l’esprit de l’époque….Une présentation d'Yves Renoux

« Le Jazz sur l’air du temps »; Le 1er mai 1916, bientôt dix ans... Le terme
"Jazz" est reconnu comme décrivant un style musical. Duke Ellington, aurait suggéré à Fletcher Henderson, dans les années 20 : « Pourquoi ne pas abandonner le mot “jazz” et appeler ce que nous faisons “Negro music” ? Ainsi, il n’y aurait plus de confusion ».
Henderson n’a pas opté pour cette proposition, mais cette anecdote montre bien la volonté d’Ellington de distinguer la musique
afro-américaine de l’étiquette parfois réductrice ou stigmatisante de « jazz »

Si il est une musique qui n’est pas figée, statique, stéréotypée, c’est bien le jazz ! Puisque l’on peut écouter simultanément dans les mêmes décades des styles différents... Ce qui est à l’origine continue à vivre avec ce qui lui succède des work song, du swing au hardbop en passant par le cool jazz, chaque époque a apporté son lot d’innovations et d’influences, faisant du jazz une musique riche et éclectique. Aujourd’hui encore, de nouveaux styles continuent à voir le jour, témoignant de la vitalité et de la créativité de cette musique et de ses musicien, modifier ,inventer, créer, c’est ça le jazz !

Le passage du gospel au jazz ne s'est pas fait de façon linéaire ou directe - de même des chants ethniques africains aux work songs au negro spirituel et au gospel sans parler du blues - l’apparition du jazz s’est faite par une série d'influences et d'échanges réciproques entre ces genres musicaux afro-américains, principalement au XXe siècle. Gospel et jazz partagent des racines dans les negro spirituals, les chants religieux des esclaves afro-américains, qui ont intégré des éléments rythmiques et mélodiques d'origine africaine.

Le Negro spiritual, c’est la musique religieuse des esclaves, née du mélange des cultures africaines et européennes. Quant à savoir à quelle date il est né ? Probablement vers la fin du XVIII° siècle.

Ça commence dans les champs de coton vers les années 1850...

Pour clore cette saison jazzistique. Aujourd’hui le « Glenn Miller Orchestra », un groupe de musique swing américain formé par Glenn Miller en 1938. Organisé autour d'une clarinette et d'un saxophone tenor jouant la mélodie, et de trois autres saxophones jouant l'harmonie, le groupe est devenu l'orchestre de danse le plus populaire et le plus commercialement réussi de l'ère du swing et l'un des plus grands singles du 20e siècle.

Pour terminer cette saison jazzistique avec le soleil de la Louisiane d’où sont issues ces grandes formations. Aujourd’hui le Duke Ellington and His Orchestra….Duke Ellington a dirigé son orchestre de 1923 jusqu'à sa mort, le 24 mai 1974, à l'âge
de 75 ans. Son fils a alors pris la tête de l'orchestre. Et depuis cette date le big band passe de père en fils, pour perpétuer la musique et l'héritage du grand Duke.

Pour terminer cette saison jazzistique nous sommes avec le soleil de la Louisiane d’où sont issues ces grandes formations. À la Nouvelle-Orléans, comme dans la plupart des grandes villes des Etats-Unis, des orchestres plus ou moins issus des fanfares, avec un instrumentarium souvent hétéroclite, de 6 à 10 musiciens. Il n’y avait alors pas de partitions, et les musiciens jouaient en « improvisation collective ». Les rôles étaient plus ou moins prédéfinis, et régis par quelques codes mélodiques et harmoniques.

Lorsqu’un pianiste comme Bojan Z apparait avec son propre langage artistique, composé d'un solide vocabulaire Jazz imprégné de subtiles doses folkloriques d'influence balkanique, il laisse une marque indélébile sur tous les groupes avec lesquels il joue et révolutionne par la même occasion la scène du jazz. Voilà ce qui
est arrivé avec ce natif de Belgrade, véritable pionnier de la fusion entre le Jazz et la musique des Balkans, qui a décidé de raccourcir son nom de famille (Zulfikarpasic) tout en élargissant sa créativité musicale. Ses splendides compositions, en dehors des formes habituelles du jeu pianistique, confirment son statut de pianiste de Jazz unique et de musicien capable d’incorporer une palette d'influences étonnamment large.

Reconnaissable au petit bonnet de laine constamment vissé sur sa tête, Joe Zawinul avait obtenu ses titres de gloire pour son travail au clavier sur les albums "In a Silent Way" et "Bitches Brew" de Miles Davis. Véritable inspirateur et force du mouvement baptisé "Electric Jazz", il avait fondé le groupe "Weather Report", de cette formation de virtuoses à géométrie variable, à laquelle collaborera notamment le bassiste Jaco
Pastorius, sortiront 17 albums, il avait créé aussi le Zawinul Syndicate. Défricheur de tendances et pianiste éclectique, Joe Zawinul a introduit le piano électrique et le synthétiseur dans l'univers du jazz et menait en parallèle une carrière classique. Acclamé par ses pairs, il avait obtenu pas moins de 28 fois le titre de "meilleur clavier" décerné chaque année par le magazine "Down Beat". Il avait reçu en janvier 2002 le premier "International Jazz Award", décerné par l'Organisation internationale des festival de jazz et l'Association internationale des éducateurs de jazz.

Américain né en 1909 et mort en 1959. Il est considéré comme l’un des plus grands jazzmen de l’histoire. Surnommé "Prez", il a marqué le swing avec son jeu fluide, détendu et lyrique. Il a notamment joué avec Count Basie et Billie Holiday, avec qui il partageait une profonde complicité musicale. Son style qui a influencé des générations de musiciens de jazz se distingue par sa sonorité douce, aérienne et mélodique. Il a révolutionné le jeu du saxophone ténor avec un style plus détendu que ses contemporains. Ses improvisations sont marquées par l’élégance, le phrasé fluide et un grand sens de l’espace. Il a souvent préféré la subtilité à la virtuosité technique. Sa musique a profondément conditionné le cool jazz et inspiré des artistes comme Stan Getz et John Coltrane.

Il s’est produit lors de la Journée internationale du jazz 2016 à la Maison Blanche ou il fut accueilli par le couple présidentiel américain Obama. C’est l'un des musiciens de jazz japonais les plus célèbres de sa génération, initié par le bop, passionné de bossa nova brésilienne. Il acquiert une renommée internationale dans les années 1960 avec des enregistrements mettant en valeur son timbre swinguant, chaleureux et lyrique. Il explore des styles aussi variés que le funk, la fusion et la pop crossover. Depuis les années 2000, Sadao Watanabe se concentre principalement sur le post-bop acoustique, les traditions brésiliennes et le jazz pur-sang.