Histoires vraies en mer Méditerranée

L’histoire de la mort de Jean Chiappe est mal connue du grand public, pourtant ce haut fonctionnaire n’était pas un inconnu, lorsqu’il fut nommé par le gouvernement de Vichy Haut-Commissaire au Levant, c’est-à-dire en Syrie et au Liban, au début du second conflit mondial. De cette position stratégique, Il devait jouer un rôle important, en y défendant les intérêts français, face aux britanniques et aux autres ambitions dans ce Proche Orient « si compliqué ». En mitraillant et en abattant son avion, qui devait l’emmener de Marignane à Beyrouth, via Tunis, des forces aériennes ont bouleversé pour partie le destin de la France dans cette partie du monde.
Qui a bien pu vouloir l’empêcher d’exercer ses fonctions ? Raymond Alcovère nous livre quelques pistes.

Très maniable et discret « la Minerve », sous-marin classique sans armement nucléaire, a disparu en Méditerranée en 1968, premier drame pour la Marine Nationale depuis l’anéantissement de la flotte à Mers el Kébir par les anglais au début de la seconde guerre mondiale. Raymond Alcovère nous conte ici ce triste événement survenu lors d’une grosse tempête et qui n’a pu être secouru, malgré les recherches intenses, par toutes les marines présents en Méditerranée, durant cinq longues journées. Son récit minute par minute est glaçant et pourtant bien réel.

Avec une rapidité d’exécution toute napoléonienne, le français Ferdinand de LESSEPS a réussi le grand exploit de faire se mêler les eaux de la mer Méditerranée à celles de la mer Rouge, il a dû surmonter de grosses difficultés techniques, les rivalités et les ambitions des grandes puissances, mais a eu la chance de s’appuyer sur son ami, le fils de Mehmet Ali, pacha d’Egypte et de s’adosser sur la compagnie universelle du canal maritime de Suez. Grâce à cet exploit et malgré les guerres, les actes de piraterie, le canal de Suez a permis de multiplier par 10 le trafic maritime sur la zone.

C’est une sacrée histoire de malentendus, d’hypocrisie et de bataille des egos qui s’est jouée en mer méditerranée sur fond de crise diplomatique entre les palestiniens, les italiens, les syriens, les égyptiens et les américains en 1985 lors de la prise d’otage du paquebot italien « l’Achille Lauro » par un commando proche oriental aux objectifs incertains. Transformé à de multiples reprises, ce vaisseau méritait tout au plus la casse, pourtant il fut le théâtre d’un drame hors du commun.

La Méditerranée a caché pendant plus de 50 ans le mystère de la disparition en vol de St Exupéry. Raymond Alcovère nous conte aujourd’hui la vie légendaire de St Ex, le pilote ténébreux amoureux de Consuelo et qui a contribué à la grandeur de notre littérature avec « Le Petit Prince », « Citadelle » ou « Vol de nuit ». Parti de Borgo en Corse pour un dernier vol programmé de reconnaissances photographiques en vue du débarquement de Provence le 31 juillet 1944, il ne reviendra pas. C’est en 1998 au large de Cassis qu’un pêcheur remonte dans ses prises la gourmette d’Antoine de Saint-Exupéry qui permettra de retrouver les restes de son avion en 2003 ainsi que l’explication de sa mort et le témoignage du pilote allemand qui l’a probablement abattu.

Par suite de manœuvres très délicates d’approvisionnement en plein ciel un bombardier nucléaire américain a perdu 4 bombes nucléaires. Après avoir tenté de dissimuler ce évènement les américains ont entrepris de mobiliser tous leurs moyens pour retrouver et désamorcer les bombes.

Une croisière qui tourne mal, un commandant couard, Francesco Schettino, et des morts au large de l’île de Giglio telle fut la tragédie du Costa Concordia en 2012.
Avec Raymond Alcovère, nous revenons sur ce grave accident qui a provoqué le naufrage et la mort de 32 personnes.

Nous avions appris que le Dey d’Alger aurait souffleté un diplomate français en 1830, ce qui devait entrainer la conquête de l’Algérie. En fait, il en fut autrement et c’est la fabuleuse aventure d’un espion français, Vincent Yves Boutin, au service de Napoléon, que nous conte Raymond Alcovère, pour rétablir la vérité historique, qui a permis une longue présence française sur
cette terre d’Afrique du Nord.