Romaric Bexon | L'archevêque de Koupéla en visite à Lyon

Les premiers missionnaires qui sont arrivés en Haute-Volta [Burkina-Faso actuel] sont les Pères Blancs du cardinal Lavigerie. Ils ont d’abord établi des missions à Koupéla et Fada N’Gourma, avant de s’installer à Ouagadougou. Cela s’est fait dans un contexte parfois difficile, où certaines populations locales étaient encore marquées par la violence d’une expédition militaire française. Pour pouvoir s’installer durablement, les pères blancs ont acquis la confiance des hiérarchies locales traditionnelles, notamment en améliorant les conditions de vies des populations, avec l’éducation et les soins de santé, ou encore l’alimentation, par exemple en introduisant de nouvelles espèces végétales comme le manguier ! 

Une collaboration entre l'archidiocèse de Koupéla et de Lyon

Ce jubilé qui a également été célébré en France, par les archevêques de Lyon et Koupéla, Olivier de Germay et Gabriel Sayaogo. Depuis sa création en 1956, l’archidiocèse de Koupéla est étroitement lié à celui de Lyon, Son premier évêque, monseigneur Dieudonné Yougbarré, était un natif de la région, issu du peuple Mossi. Il était aussi le premier évêque à être originaire d’Afrique de l’Ouest. C’est à l’occasion de son ordination épiscopale par le Cardinal Gerlier, archevêque de Lyon, qu’a été initié le tout premier jumelage entre deux diocèses de l’Eglise catholique. Aujourd’hui, une part non négligeable de prêtres étrangers qui officient en France sont originaires du Burkina-Faso. Après tout, Jean-Paul II ne disait-il pas que l’Afrique pourrait être un jour le poumon spirituel de l’Eglise ? 

Une communauté catholique très mobilisée

Cette présence de ces prêtres Burkinabés rend témoignage de la solidarité entre les différentes Eglises au sein de l’Eglise catholique ! Aujourd’hui les catholiques du Burkina-Faso sont environ 20 à 25% d’une population a majorité musulmane, et représentent une communauté très engagée socialement. Beaucoup d’écoles, de centres de santés, d’hôpitaux et même d’universités dans le pays sont sous la responsabilité de l’Eglise, ce qui en fait un des premiers partenaires de l’Etat dans la couverture sanitaire et éducative. Un autre point à souligner est la participation exemplaire des catholiques burkinabés aux fonds mondial de solidarité des Œuvres Pontificales Missionnaires, et ce malgré les défis auxquels ils sont actuellement confrontés, comme le terrorisme, ou encore les problèmes économiques et environnementaux. 

En attendant la prochaine chronique Sacrée Mission, rendez-vous sur le site des Œuvres Pontificales Missionnaires « opm-france.org » pour découvrir quelques-uns des projets soutenus par les OPM, notamment au Burkina-Faso !