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Le 30 mars, c'est la journée de la bipolarité, par Anne-Gaëlle Guiol

Le 30 mars, c'est la journée de la bipolarité, par Anne-Gaëlle Guiol

Un article rédigé par Anne-Gaëlle Guiol - RCF, le 29 mars 2024  -  Modifié le 3 avril 2024
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale Le 30 mars, c'est la journée de la bipolarité, par Anne-Gaëlle Guiol

Demain se tiendront les 10èmes journées mondiales de la bipolarité. L’occasion de revenir sur cette maladie mal connue !

La bipolarité, concerne 40 millions de personnes dans le monde ©Fondation Falret La bipolarité, concerne 40 millions de personnes dans le monde ©Fondation Falret

Le terme de bipolarité fait partie de ceux que le grand public, les médias notamment, utilisent sans connaitre vraiment la réalité qu’il recouvre !

40 millions de personnes dans le monde 

On entend parfois dire d’une personne lunatique qu’elle est bipolaire ! Ce n'est évidemment pas la même chose… Dans le premier cas, il s’agit d’un tempérament, d’un trait de caractère, et dans le second, d’une maladie qui peut être très invalidante si elle n’est pas accompagnée ! La bipolarité, qui fait partie des “troubles de l’humeur”, concerne 40 millions de personnes dans le monde. En France, on estime qu’entre 1 et 2,5 % de la population est touchée…

Alors si l’on prend en compte la famille et l’entourage de ces personnes, il est clair que des millions de personnes sont concernées par cette journée… une journée qui ne tombe d’ailleurs pas par hasard le 30 mars, puisque cette date correspond à la naissance de Vincent Van Gogh, qui aurait été atteint d’un trouble bipolaire !

Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale Le 30 mars, c'est la journée de la bipolarité, par Anne-Gaëlle Guiol

Evolution des termes 

Oui, le Dr Falret, au 19ème siècle, parlait de “folie circulaire”... Nous l’avons ensuite nommé "psychose maniaco-dépressive” avant de l’appeler aujourd’hui trouble bipolaire. Le terme actuel met bien l’accent sur l’alternance de phases très distinctes : une phase d’exaltation de l’humeur (appelée également “phase maniaque”) et une phase de dépression pouvant aller jusqu’à la mélancolie. Entre ces deux extrêmes, la personne connait des moments de stabilité qui peuvent être relativement longs.

8 à 10 ans pour un diagnostic

Pas vraiment ! Pour qu’un diagnostic de trouble bipolaire soit posé, il faut que la personne concernée ait au moins connu un épisode dépressif et un épisode d’exaltation de l’humeur, puisque c’est précisément l’alternance de ces deux phases qui constituent la bipolarité. C’est donc nécessairement long … Les études montrent même qu’il faut en moyenne 8 à 10 ans pour que le diagnostic soit posé !

Un espoir d'identification de la maladie 

Une révolution oui, déjà parce que c’est la première fois qu’un test sanguin permet d’aider au diagnostic d’une maladie psychique ! Ce test pourra être prescrit par les médecins psychiatres aux personnes de plus de 18 ans présentant un épisode dépressif caractérisé. Le but du test est de pouvoir faire la distinction entre un trouble dépressif et un trouble bipolaire.

Cela permettra donc de ne pas attendre l’apparition d’une phase d’exaltation de l’humeur pour établir le diagnostic et mettre en place rapidement les thérapeutiques appropriées. Or on sait qu’un accompagnement précoce permet de limiter les répercussions des troubles sur la vie affective, familiale, professionnelle et sociale.

Retrouver une vie active et affective équilibrée

Aujourd’hui, on peut dire qu’une approche plurielle peut permettre de retrouver une vie active et affective équilibrée ! Un traitement médicamenteux composé notamment de régulateurs de l’humeur est généralement prescrit. Il ne fait pas tout, mais il compte, tout comme le soutien par une psychothérapie et des programmes d’éducation thérapeutiques afin de mieux comprendre ses troubles et savoir identifier les éventuels facteurs de rechute pour s’en protéger.

Des centres experts existent également et contribuent à la fois au diagnostic et à la mise en place d’un accompagnement adéquat. Et puis il y a des lieux ressources, je pense par exemple à la Maison Perchée, qui repose sur la pair-aidance…

 


L'association Bipolarité France

Le dossier du Psycom

10ème journées mondiale de la bipolarité, le programme d’Argos 2011

Centres Experts : les 4 réseaux | Fondation FondaMental (fondation-fondamental.org) 

La Maison Perchée à Paris

Dossier de presse du Laboratoire SynLab, test sanguin.

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Folie ordinaire - Agir pour notre santé mentale

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