L’Achillée millefeuille : La « maitresse du sang »

Utilisée depuis plus de 60 000 ans, l’Achillée millefeuille est bien plus qu’une simple plante fleurie. Véritable trésor de la médecine traditionnelle depuis plus de 3 000 ans, cette vivace aux délicates inflorescences blanches, rosées ou pourpres tapisse naturellement nos prairies, chemins et friches. Très commune dans nos contrées, elle fleurit de juin à septembre et se distingue par sa tige peu ramifiée de 60 à 80 cm, couverte d’un léger duvet blanchâtre, ainsi que par ses longues feuilles vert foncé finement découpées. Plante pionnière par excellence, elle joue un rôle écologique majeur : en colonisant de vastes zones, elle contribue à oxygéner et revitaliser les sols. À la fois robuste, esthétique et médicinale, l’Achillée millefeuille est une compagne fidèle de la nature et de l’homme depuis la nuit des temps, compagne des sépultures néandertaliennes et connue des légendes grecques.

Mais L’Achillée millefeuille n’est pas seulement une plante médicinale, elle est aussi porteuse d’un riche héritage symbolique. Son nom vient directement du héros grec Achille, célèbre pour sa bravoure lors de la guerre de Troie. Selon la légende, c’est le centaure Chiron, maître des arts de la guérison, qui lui aurait transmis les secrets des plantes médicinales. Achille aurait ainsi utilisé l’achillée pour soigner les blessures et arrêter les hémorragies de ses soldats sur le champ de bataille. Homère lui-même en fait mention dans l’un de ses poèmes, décrivant l’usage de la plante pour désinfecter et panser les plaies causées par les flèches.

La tradition chrétienne prête également à l’achillée une place toute particulière. Connue sous le surnom « herbe de saint Joseph », elle est liée à une tendre légende : alors que Joseph, père de Jésus et charpentier, se serait grièvement blessé avec un outil, le jeune Jésus, bouleversé par la douleur de son père, aurait cueilli quelques feuilles d’achillée poussant entre les pierres du chemin pour les appliquer sur la plaie. Celle-ci aurait immédiatement cicatrisé, renforçant la réputation miraculeuse de la plante.

D’après les peuples amérindiens, notamment les Dakotas, elle est surnommée « l’herbe des blessés », celle-ci peut être consommée et utilisée de différentes manières :

A commencer par les infusions, pour bénéficier de ses effets sur la digestion, la fièvre ou la circulation. En application externe sous forme de compresses ou de cataplasmes elle peut traiter les plaies, les inflammations cutanées ou les douleurs musculaires. Elle existe aussi sous forme de gélules souvent disponible en herboristerie pour une utilisation plus concentrée et ciblée. Son huile essentielle quant à elle sera anti-inflammatoire, efficace contre les douleurs articulaires, les rhumatismes ou les tensions musculaires. Elle permet aussi une meilleure cicatrisation cutanée, pour réparer les tissus, les plaies, les brûlures ou pour calmer les plaques d’eczéma. Elle peut aussi soulager les troubles menstruels comme les douleurs ou les hémorragies. On dit aussi que L’élixir floral agit comme un bouclier émotionnel, pour ceux qui veulent se préserver du stress et des énergies négatives.

Alors la prochaine fois que vous croiserez une achillée millefeuille n’hésitez plus à la mettre dans votre trousse à pharmacie.