La récolte de la noix de Grenoble lancée, sous la pression de la concurrence américaine
Depuis le 23 septembre, la récolte de la célèbre noix de Grenoble a démarré dans les noyeraies de l'Isère, de la Drôme et de la Savoie qui bénéficient de l’AOP Noix de Grenoble. Une filière qui se trouve au cœur de la concurrence, notamment venue des États-Unis.
Tas de noix © PexelsUn démarrage positif
La récolte de la noix de Grenoble a bien démarré cette année et s’annonce déjà plus prometteuse que les années précédentes. Malgré les épisodes de fortes chaleurs cet été, le fruit à coque répond bien aux attentes des producteurs. D’après Christian Nagearaffe, président du comité interprofessionnel de la noix de Grenoble, “on s’avance vers une très belle qualité“. Cultivée sur une grande partie du territoire régional, la noix de Grenoble représente un véritable symbole culturel, de la production jusqu’à l’emballage dont dépendent beaucoup de filières. C’est un secteur qui “fait vivre des familles et apporte une véritable richesse économique au sein de nos territoires” rappelle Christian Nagearaffe.
La noix de Grenoble en concurrence
Principalement exportée en Italie et en Allemagne, la noix de Grenoble, qui se vend à plus de 50 % à l’étranger, reste une référence de qualité sur le marché européen. Mais depuis quelques années, un nouvel acteur international vient bousculer cet équilibre. La noix américaine, produite selon un cahier des charges beaucoup plus souple, parvient à séduire de plus en plus les Français pour sa disponibilité et son prix. Face à cette concurrence, les producteurs locaux sont en colère. Jusqu'ici, les noix américaines étaient taxées de 4 % à l'importation, mais un accord entre les États-Unis et l’Europe sur les droits de douane prévoit de les supprimer, ce qui peine profondément Christian Nagearaffe : “avec la politique actuelle, nos filières sont complètement sacrifiées”. Le président du comité insiste sur la nécessité de soutenir la filière nationale en rappelant qu’il faut “privilégier une forme de patriotisme et prioriser les produits français”.
Un appel à consommer local
À l’heure où les consommateurs surveillent de près leur budget, concilier qualité, production locale et prix reste un défi pour beaucoup. L’AOP prévoit d'intégrer une nouvelle variété de noyer d'ici à 2026 et de continuer à augmenter la présence de la noix de Grenoble dans les supermarchés avec la mise en place d’une journée de la Noix nouvelle le 6 novembre prochain. Avec ces nombreux bienfaits nutritionnels, Christian Nagearaffe rappelle que ce fruit à coque peut se conserver longtemps et constitue un allié précieux pour la saison hivernale à venir.
Un appel à consommer local
À l’heure où les consommateurs surveillent de près leur budget, concilier qualité, production locale et prix reste un défi pour beaucoup. L’AOP prévoit d'intégrer une nouvelle variété de noyer d'ici à 2026 et de continuer à augmenter la présence de la noix de Grenoble dans les supermarchés avec la mise en place d’une journée de la Noix nouvelle le 6 novembre prochain. Avec ces nombreux bienfaits nutritionnels, Christian Nagearaffe rappelle que ce fruit à coque peut se conserver longtemps et constitue un allié précieux pour la saison hivernale à venir.


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