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La halte des parents : un lieu de dialogue et de réconfort
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La halte des parents : un lieu de dialogue et de réconfort

Un article rédigé par Véronique Macary - RCF,  -  Modifié le 8 octobre 2020
Contre courant les retrouvailles à la halte des parents apprentis d'Auteuil
A la Maison des Familles de Marseille, les personnes viennent pour échanger sur la parentalité et sur un quotidien, pas toujours facile.
2020-JP Pouteau-Apprentis d'Auteuil 2020-JP Pouteau-Apprentis d'Auteuil

Retrouvailles masquées à la Maison des Familles, implantée dans les quartiers nord de Marseille. "Je ne savais pas qu’être parent, c’était autant de difficultés et de souffrances, mais par-dessus de cela, il y a du bonheur. Il est difficile d’élever son enfant, de le faire grandir et le guider, sans faire à sa place", témoigne Sandra, 32 ans, mère d’une fille de 12 ans, qu’elle a élevée presque seule après la séparation avec le papa. A la recherche de conseils et de réassurance sur la parentalité, elle a découvert il y a quelques années la Halte des parents et a régulièrement participé depuis à des ateliers sur l’éducation bienveillante.

Parents : premiers éducateurs

Ce lieu propose aux familles un accueil, une écoute, un soutien, des temps d’échanges et de rencontres avec les parents et entre parents. Adultes et enfants y sont les bienvenus du mardi au vendredi. Le bouche à oreilles entre amies fonctionne, et de nouvelles mamans poussent régulièrement les portes de la Halte.

"On ne vient pas ici parce qu’on est en précarité, on vient ici parce qu’on est parents. Mais la précarité ajoute d’autres difficultés qui peuvent entacher les questions éducatives, sur le rapport au temps, quand on est dans une urgence alimentaire par exemple. Les personnes découvrent ici qu’elles ont des ressources et des compétences. Les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et parfois il suffit d’avoir un lieu où on peut l’expérimenter pour pouvoir en faire l’expérience avec d’autres", indique Sylvie Davieau, directrice de la Halte des Parents depuis 2009, qui emploie trois salariés.
"Nous ne sommes pas les apprenants, mais nous sommes vraiment dans un échange d’expériences. Cette posture et ce positionnement sont importants de la part des salariés".

L’espoir, avant tout

" J’ai vu beaucoup d’injustice en France, raconte une maman qui a grandi dans les quartiers Nord de Marseille et qui s’est depuis investie dans la lutte contre l’exclusion. Maintenant j’ai 30 ans et je me rends compte qu’on se met tout seul des barrières. Or il faut oser, il faut avancer et grâce à la Fondation d’Auteuil, je fais partie de la commission de lutte contre la pauvreté, pour faire remonter toutes les données sur la pauvreté à ceux qui nous gouvernent. Les gens ne sont pas mauvais, ils le deviennent parce qu’ils sont dans la m… Je ne veux pas me dire que demain je n’ai rien fait pour mon pays, il ne faut pas qu’on reste assis. Il faut être intelligent, on va s’en sortir mais main dans la main tous ensemble, pas par la violence ! La vie, c’est espoir !"

Vacances et sorties

Plusieurs familles ont été emmenées cet été en vacances à Martigues, dans un complexe près de la plage. "On nous a gâtés, on a passé des beaux moments dans la piscine", raconte une maman, encore émue. Des sorties sont aussi organisées le week-end, avec des bénévoles qui s’investissent par ailleurs dans des ateliers (écriture, couture, cuisine) et dans des activités culturelles.
 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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