Camargue : victime d'un "écocide" ?

À l'appel du parti local EELV, plusieurs associations environnementales de Camargue se réunissent ce dimanche 20 mars pour manifester, à l'occasion de la journée européenne pour la reconnaissance du crime d'écocide. 

Ces associations, comme Agir pour la Crau, demandent l'arrêt de plusieurs projets qui prônent le "tout voiture" comme la déviation et le remplacement de la nationale 113 par une autoroute au sud de la ville. Aujourd'hui cette nationale "transperce le coeur d'Arles mais l'autoroute ne réglera pas le problème de la circulation" assène Jean-Luc Moya, représentant d'Agir pour la Crau. 

Également dans le viseur des associations la construction de deux usines de méthanisation et la mise en place de plateformes logistiques CrauNouveau. 

Jean-Luc Moya insiste sur la "volonté politique qui change" et les nombreux élus prêts à maintenir le dialogue et faire évoluer les projets vers une meilleure prise en compte des défis écologiques.

Au coeur des revendications qui seront présentées lors de la déambulation : la reconnaissance du crime d'écocide, c'est à dire l'inscription dans le code pénal du délit pour destruction des espaces naturels. Cette reconnaissance permettrait de poursuivre légalement des états, entreprises ou collectivités. L'assemblée nationale en avril 2021 a adopté dans la Loi Climat le délit d'écocide. 

La déambulation se fera en plusieurs temps tout au long de la journée de dimanche, le premier rendez-vous est à 10h au Bac de Baccarin.