The Ex-People
7 personnages, étranges pèlerins fantômes qui aimeraient retrouver leur humanité... ce sont les Ex-People.
The Ex-People de Desberg et Utkin chez Grand Angle
Une croisade de fantômes… qui ne voulaient plus l’être.
Un matin de 1271, sept étranges pèlerins ont pris la route pour la Terre Sainte. Sept à traîner des histoires improbables. Sept à être passés de vie à trépas. Sept à continuer d’arpenter la terre sous la forme de fantômes. Sept à être des ex-gens, des ex-people. Prêt à tout pour retrouver leur intégrité physique, ils ont uni leurs forces, direction Jérusalem avec l’espoir que Dieu leur pardonne leurs erreurs. Ils jubilent pensant avoir les moyens de payer cette rédemption divine, mais Dieu n’accepte que de l’or gagné par de bonnes actions. Commence alors pour eux une croisade d’un genre nouveau…
Cette première partie de près de 80 pages qui sort en cette fin de période estivale est assez réussie. Même s’il ne s’agit pas de la même histoire - ici pas de village à défendre - on pense quand même un peu aux 7 samouraïs ou les 7 mercenaires dans la troupe hétéroclite composée par ces 7 ex-people. Le scénariste nous propose en effet une troupe de 7 parias composée de Blaise, l'écuyer en armure, amené à faire équipe avec une sorcière adolescente. Alors qu’ils font route pour essayer de conjurer leur malédiction, un perroquet, un lieutenant-caporal (qui n'est pas un petit garçon!), une archère mais aussi un cheval se joindront à eux, jusqu'à ce que le dernier, un chat noir tout aplati, vienne compléter la troupe. Une troupe et des personnages bien réussis, plutôt drôles et attachants. On attend la suite avec impatience car ce début est somme toute classique, avec flashbacks pour nous raconter les histoires de nos personnages et comment ils en sont arrivés là.
Malgré, donc, une première partie réussie pour ses personnages mais quelque peu usuelle dans son déroulé, cette bande dessinée offre tout de même une croisade peu commune et devrait ravir les grands comme les petits lecteurs qui apprécieront le classicisme de cette histoire. Une véritable aventure avec moults combats à l’épée et autres magies assortie d’une petite réflexion sur la vie et la mort et sur la question du bien et du mal. Et n’oublions pas l’atout phare de cette série : les planches d’Alexander Utkin et son graphisme particulier. Graphisme qui peut aussi, peut-être, rebuter avec son trait gras et brut mais qui, personnellement, me touche et offre un dessin à mille lieux de ce que nous offrent la bande dessinée jeunesse et grand public en général. Entre gouache et pastel, ses personnages et ses décors sont tout simplement très réussis.
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