Saudrupt : une exposition et un escape game dans l’église
Par un chaud soleil d’août, la paroisse Saint Eloi Saulx et Perthois nous accueille, au frais, dans l’église St Martin pour découvrir des activités singulières : une exposition photos sur les mariages au XIXème et XXème siècles et un espace-game sur le patrimoine qui sera lancé lors des journées du patrimoine le 22 septembre 2024
l’équipe de RCF Lorraine Meuse composée d’Etienne, Stéphane et Jean Claude Bastien de la fondation du patrimoine, est reçue par Marie Christine Hocquet membre de l’EAP de la paroisse, à l’initiative de cette rencontre.
Francis Leroux, professeur d’histoire en retraite et historien du village (3 ouvrages à son actif) est présent avec Mme Guérin de la commune et Mme Lemoine habitante du village.
Les intervenants posent dans l'église pour le journal l'est républicain
Présentation rapide du village.
Francis nous plante le décor. Saudrupt, village dont le nom est tiré de la rivière la Saulx, qui coule en contre-bas, se trouve à mi-distance entre Bar le Duc et Saint Dizier. Saudrupt était une seigneurie de la baronnie d’Ancerville. Le peuplement est ancien puisqu’un site archéologique a livré des monnaies et des poteries, des sarcophages mérovingiens et présente des substructures romaines.
Selon les mémoires du maréchal Oudinot, Napoléon y installa même son bivouac en 1814 face à l’armée russe.
Les coups de coeur de nos hôtes :
Pour Marie Christine, un christ ancien en bois sculpté au milieu du choeur est tout à fait remarquable. Il fut retrouvé dans le grenier d’une maison et les 2 bras furent restaurés par le menuisier au village. La croix a été constituée de poutres retrouvées après le massacre et l’incendie lors du passage des allemands en août 1944. 80 ans déjà.
Pour Jean-Claude, ingénieur du patrimoine de formation, la nef unique est remarquable en croix latine avec 2 chapelles de Marie et Joseph ajoutées au XIXème siècle.
Francis, lui a remarqué la tombe du Seigneur de Billault près de l’autel et ajoute que c’était un grand honneur d’être inhumé dans l’église. Stéphane en est persuadé, avec son stylo laser, il a repéré une litre funéraire de 50 cm de large à 3 mètres du sol qui atteste de l’importance de ce personnage.
Les découvertes à faire dans l’église.
Notre œil s’arrête sur le clocher massif à nef unique voûtée d’ogives du XIVème, certainement reconstruit. On aperçoit des chiffres sur les clés de voûte 1536 puis 1784 lors d’une extension de la nef. Chose étrange, le clocher a 2 coqs. Nul ne sait pourquoi : avis aux amateurs d’énigme.
Dans une chapelle latérale un bas-relief représentant la mort de Joseph entouré de Marie est une pièce assez rare qu’il faut citer.
L’activité de la paroisse :
Marie Christine investie dans la paroisse a voulu faire revivre cet édifice. Lors de la fête des fiancés, une équipe de bénévoles a recherché des photos des mariés de l’époque.