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Grande Région : faut-il aller au Luxembourg pour écouter les artistes Jazz ? 

Grande Région : faut-il aller au Luxembourg pour écouter les artistes Jazz ? 

Un article rédigé par Léna George - RCF Jerico Moselle, le 20 mai 2025 - Modifié le 21 juillet 2025
La Note bleue33. L'Opderschmelz de Dudelange

Alors que Dudelange, au Luxembourg, attire des musiciens venus de toute l’Europe, Metz semble moins identifiée sur la carte du jazz en Grande Région. 

L’émission La Note Bleue de RCF Jerico Moselle a mené l’enquête depuis le cœur du festival Like a Jazz Machine, pour comprendre pourquoi notre ville accueille plus rarement ces artistes…

Patricia Jochheim, programmatrice du festival Like a jazz Machine, Cliff Schmit, responsable de la communication de l'Opderschmelz et Alain DuretPatricia Jochheim, programmatrice du festival Like a jazz Machine, Cliff Schmit, responsable de la communication de l'Opderschmelz et Alain Duret

L’émission La Note Bleue d’Alain Duret s’est récemment exportée au centre culturel Opderschmelz de Dudelange, à l’occasion du festival Like a Jazz Machine. A quelques dizaines de kilomètres de Metz, les scènes accueillent des artistes belges, allemands, luxembourgeois, voire américains… pendant que les nôtres restent, sur ce plan, plus discrètes.

 

Dudelange, laboratoire culturel

 

Là-bas, la culture est affaire sérieuse. 11 % du budget annuel y est consacré, nous indique Patricia Jochheim, programmatrice du festival Like a Jazz Machine. Les salles vivent grâce aux subventions de la ville. 

Le Luxembourg, pourtant modeste par sa taille, parvient régulièrement à faire escale pour des têtes d’affiche internationales. Un modèle stimulant, mais qui repose aussi sur un contexte économique particulier.

 

Le territoire, ses artistes absents

 

Ce qui frappe Alain Duret, c’est la proximité de certains musiciens. Michel Reis, par exemple, qu’il considère comme "l’un des plus grands pianistes européens", vit à une heure de route de Metz. Il joue régulièrement au Luxembourg, mais n’a encore jamais été programmé à Metz. Même chose pour Nathalie Loriers, grande figure du jazz belge. Pourquoi ces talents ne traversent-ils pas la Moselle ?

La réponse est sans doute plurielle : manque de réseaux, de coordination, ou d’une vision partagée au niveau de la Grande Région. 

Roger Cayzelle, président de l’Institut de la Grande Région, souligne qu’on réduit trop souvent l'offre culturelle luxembourgeoise à ses institutions phares, comme la Philharmonie ou la Rockhal, en oubliant des lieux comme l’Opderschmelz.

 

Metz, une scène prête à jouer sa note

 

À Metz, les infrastructures existent : Arsenal, BAM, Trinitaires… Autant de lieux reconnus, capables d’accueillir le jazz sous toutes ses formes.

"La culture c’est de la dure labeur, nous sommes les héritiers des nos grands pères, de nos pères qui travaillaient ici, à la Schmelz, à l'usine, et nous sommes aussi des travailleurs mais de la culture" dit John Rech, directeur de l’Opderschmelz. 

Là où certains héritent d’une histoire industrielle devenue tremplin artistique, d’autres peuvent encore écrire leur récit culturel. 

La Note Bleue
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La Note bleue
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