Laurent Simon : "Le maire doit être à portée d'engueulade"
Laurent Simon est maire de Plan-de-Cuques, élu l'an passé après avoir passé 12 ans dans l'opposition. Un mandat grâce auquel il souhaite faire vivre l'esprit de village, renforcer la sécurité des habitants, préserver les collines - 60 % du territoire de la commune - et encourager la transmission des traditions.
Laurent Simon, maire de Plan-de-Cuques. Crédit Robert PoulainAlors que la gouvernance de la Métropole Aix-Marseille-Provence fait débat depuis les mairies d’arrondissements jusqu’aux cabinets ministériels, Laurent Simon le rappelle :
Je suis un métropolitain pragmatique
"la Métropole est la bonne échelle pour concevoir des projets d’envergure comme les transports. Mais il y a eu des excès liés à la loi qui a donné naissance à la Métropole, qui ont éloigné les décisions de la vie des citoyens."
Faire le lien entre les attentes des habitants et les décision à prendre, voilà le travail du maire selon Laurent Simon : « Je réalise que la fonction de maire suscite beaucoup de respect… mais aussi de réclamations.
Il faut que le maire soit à portée d’engueulade, disponible et réactif.
Mon boulot, c’est de trouver des solutions, pas de me défausser sur les autres. »
Comme maire, Laurent Simon avance sur deux chantiers prioritaires à ses yeux : la sécurité et la jeunesse. Pour la sécurité, d’un seul policier municipal titulaire, la commune en dispose désormais de treize. Quant aux écoles, « des travaux ont été entrepris, on a travaillé pour que tous les enfants puissent être accueillis à la cantine, on mobilise les élèves pour les journées de reboisement dans les collines. »
L’environnement, une autre priorité pour le maire de Plan-de-Cuques, comme ce projet de régie agricole municipale : « Là où l’ancienne équipe voulait construire un complexe aquatique, on va remettre les sols en culture, faire du maraîchage bio et alimenter ainsi les cuisines scolaires et le restaurant du bel-âge de la commune. »
Côté investissements, une programmation pluri-annuelle a été votée à l’unanimité pour « rattraper la dette cachée », à commencer par l’extension du gymnase des Ambrosis, « le chaudron de nos guerrières du HBPC », le club féminin de handball de la commune.
Dernier sujet : l’identité provençale de Plan-de-Cuques. « C’est essentiel pour faire vivre et renforcer le lien social. Pour la fête de Sainte Marie-Madeleine, le curé de notre paroisse a dit la messe en provençal alors qu'il vient d'Haïti ! Et pour le retour de la sainte le soir de la cavalcade, maire et curé, nous étions ensemble, croyants comme non-croyants. Cela fait partie de mon rôle de faire vivre ces traditions », partage le maire, qui se réjouit d’avoir sur sa commune « des communautés religieuses pleinement intégrées à la vie du village et à la communauté républicaine ».

