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Jean-Paul Béchu, parcours d'un bon à rien devenu chef d'entreprise
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Jean-Paul Béchu, parcours d'un bon à rien devenu chef d'entreprise

RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023
Visages Jean-Paul Béchu, parcours d'un bon à rien devenu chef d'entreprise
Abandonné enfant puis confié à des familles d'accueil, Jean-Paul Béchu a connu une enfance difficile. Aujourd'hui chef d'entreprise, il donne tort à ceux qui le jugeaient "bon à rien".
DR - Jean-Paul Béchu DR - Jean-Paul Béchu

"J'essaie de prononcer 'je t'aime' le plus souvent possible à mon épouse, mais aussi 'merci' à tous ceux que je rencontre." Jean-Paul Béchu est un véritable philanthrope. Ce chef d'entreprise, président fondateur de Nameshield, leader international de la protection informatique des marques, finance avec sa fondation Esperancia de nombreux projets associatifs en lien avec la réinsertion et l'éducation. Il donne en somme ce qu'il aurait aimé recevoir dans sa jeunesse. Son parcours, il le raconte dans "Une Revanche sur la vie... Le parcours d'un 'bon à rien'" (éd. Artège).

 

Une enfance difficile

"Merci est un mot merveilleux", commence-t-il par écrire. "Sans doute parce que je ne savais pas le prononcer ce mot." Abandonné enfant, puis confié à des familles d'accueil "pas si accueillantes que ça", Jean-Paul Béchu a été adopté à trois ans par Gilbert et Odile.

Comme beaucoup de familles, celle-ci portait un secret. Pire, "le mensonge était quotidien", dit-il. Son père adoptif, qu'il appelait son parrain et dont il se sentait proche, est mort quand il a 13 ans - arrêt cardiaque, lui dit-on. Mais à 22 ans, le jeune homme apprend que Gilbert était son père, qu'il s'était suicidé. Et que sa mère biologique était une gouvernante au service de la famille de son père. Quand il découvre ces mensonges, il lui prend "une envie de fuir pour aller créer [ses] propres racines ailleurs."

 

Un "bon à rien"

Marginalisé à cause de son adoption, Jean-Paul Béchu entend à 12 ans cette phrase d'un éducateur : "Tu es un bon à rien". Or, "se convaincre qu'on est un bon à rien c'est très facile". Il aurait pu devenir un délinquant, mais ce "révolté par l'inégalité", aurait aussi pu devenir "syndicaliste", "combattant avec toute [son] énergie le patronat". C'est le scoutisme, qui lui a permis de découvrir ses "talents" à lui. "Je sais que derrière tout bon à rien se cache une personnalité et des talents." 

 

Un patron chrétien

Porté par son rêve américain, dans les années 70 Jean-Paul Béchu est parti vivre aux États-Unis, il y a créé 13 sociétés. Il a aussi été voiturier au Ritz, conseiller immobilier entre l'Iran et la France... Lui qui cherchait à briller et à devenir riche au contact de la jet set, assimilait la richesse et la réussite à la reconnaissance. Il s'est aperçu que tout cela était "en contradiction avec [ses] aspirations profondes" : "Moi le mal-aimé je voulais aimer, je voulais avoir une famille, vivre une histoire d'amour comme une autre." Un beau jour, alors qu'il "gagnait une petite fortune" aux États-Unis, il a choisit de démissionner. Aujourd'hui il est un patron chrétien, qui tente de vivre chrétiennement son rôle de chef d'entreprise.

 

Émission diffusée en juin 2019

 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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