Vendée Globe: une édition sous le signe de l'épidémie
Dernière ligne droite pour les skippers du Vendée Globe. Le 8 novembre, ils s’élanceront des Sables-d’Olonne pour le mythique tour du monde sans escale et sans assistance. Et même si la course est maintenue, l’épidémie de Covid-19 plane sur cette neuvième édition.
Un dispositif draconien
Le dispositif sanitaire sera "draconien", selon les organisateurs. Le village est maintenu mais avec une jauge de 5000 personnes et un système de réservation en ligne pour 3h de présence sur place. À cela s’ajoute le port du masque obligatoire dès 11 ans, mise à disposition de gel hydroalcoolique, et des tests PCR pour toutes les équipes, l’organisation et les journalistes. Le jour du départ, il devrait y avoir 9000 personnes autour du chenal et un maximum de 5000 personnes en mer sur les navires affrétés. La fête sera donc relativement différente. Mais pour Yves Auvinet, le Président de la SEM Vendée Globe le maintien de la course est déjà, en soi, un beau symbole : "ce Vendée Globe doit marquer notre volonté de garder confiance en l’avenir malgré les difficultés".
Pour pouvoir partir, les skippers seront contraints à un confinement strict sept jours avant le départ et un nouveau test PCR deux jours avant. La règle est claire : s’ils sont testés positif, ils ne partent pas, ce qui ferait tomber à l’eau quatre ans de préparation très exigeante. Ce n’est donc pas toujours simple à vivre pour les marins, comme l’explique Fabrice Amédéo, skipper basé à la Trinité-sur-Mer, dans le Morbihan, qui se prépare pour son second Vendée Globe: "je fais très attention, j’évite les restaurants, je ne vais plus en salle de sport, je n’accepte plus d’acceptation à dîner".
Fabrice Amédéo se donne un autre objectif : profiter de ce tour du monde pour apporter des éléments scientifiques sur l’état des océans. Il embarque avec lui deux capteurs pour récolter des microplastiques et mesurer le CO2, la température et la salinité dans les eaux de surface traversées.
Un plateau exceptionnel
Pour la première fois de l’histoire du Vendée Globe, six femmes sur 33 skippers seront sur la ligne de départ. Dix marins sont également de nationalité étrangère, qui s’élanceront donc pour ce tour du monde. Et cette année le niveau technique monte d’un cran. "Ces bateaux font toujours la même longueur mais ils ont évolué car on les fait voler désormais", explique Jacques Caraës, le directeur de la course.
Des retombées économiques importantes
La tension monte sur les pontons. La base de Lorient accueille à elle seule 11 des 33 skippers du Vendée Globe, dont certains favoris comme Jérémie Beyou. Au-delà de son rayonnement international, la course a aussi des retombées très concrètes sur les territoires et notamment donc sur le Pays de Lorient qui valorise des compétences. "Il y a toutes les compétences qui permettent de réaliser un projet: la conception et la construction des bateaux par exemple mais aussi la logistique", explique Julien Bothuan, responsable du pôle course au large de Lorient la Base. La course fait aussi office de vitrine pour des territoires comme celui de Lorient.
Le village ouvre le 17 octobre pour un grand départ le 8 novembre.
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