Il y a dix jours, un jeune militaire français, Ronan Pointeau a été tué par un engin explosif (IED) au Mali. Ce soldat qui venait de fêter ses 24 ans était membre du 1er régiment des Spahis de Valence. Son nom, comme ceux des 548 autres militaires morts pour la France depuis 1963 sera gravé sur ce monument. Cet édifice qui témoigne de la reconnaissance de la Nation envers le sacrifice ultime de ses combattants est en fait bien plus qu’un monument, c’est un lieu de recueillement.
Concrètement, il s’agit d’une sculpture de Stéphane Vigny qui représente six soldats des trois corps d’armée, cinq hommes et une femme portant à l'épaule un cercueil imaginaire. Une sculpture, un mur, une esplanade et cette volonté que ce lieu soit ouvert à tous. En tout, 549 noms de militaires morts pour la France sur 17 théâtres d’opérations extérieures ont été gravés à la feuille d’or.
Le dernier mort pour la France est à ce jour Ronan Pointeau. Rappelons qu’environ 7.000 militaires français sont actuellement déployés en Opex, dont 4.500 dans le cadre de l’opération Barkhane au Sahel. Un dispositif articulé autour de trois bases, au Mali, au Niger et au Tchad. Un millier d’autres sont engagés au sein de Chammal pour lutter contre Daech en Irak et en Syrie. Des missions particulièrement périlleuses.
Le monument aux morts pour la France en opérations extérieures est un projet porté et soutenu par le ministère des Armées depuis 2011. Ce mémorial aura coûté 1,2 million d'euros au ministère des Armées, également maître d’ouvrage. Un lieu au coeur de la capitale qui symbolise l’engagement militaire de la France dans le monde et qui est aussi un lieu de mémoire et d’accompagnement.
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