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Tourisme, une saison record
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Tourisme, une saison record

RCF,  -  Modifié le 17 juillet 2023

La saison touristique enregistre des records de fréquentation. 37 millions de Français sont partis en vacances dans l’Hexagone. Des "résultats quasi miraculeux", se réjouit Didier Arino, spécialiste du tourisme. Une bouffée d'oxygène pour les professionnels d'un secteur toujours en crise.

Plage d'Antibes sur la Côte d'Azur en France. ©Unsplash Plage d'Antibes sur la Côte d'Azur en France. ©Unsplash

Tourisme estival : des résultats "quasi miraculeux"


37 millions de Français sont partis en vacances dans l’Hexagone ou envisagent de le faire, c’est 4 millions de plus qu’une année classique. On enregistre cette année "un nombre record de partants aux mois de juillet et août". Conclusion pour Didier Arino : "Le tourisme estival se porte bien, on peut dire que les résultats sont quasi miraculeux par rapport à ce que l'on craignait au tout début de la saison touristique !" 


Une saison pourtant menacée par une météo capricieuse dans certaines régions. On a d’abord eu "une belle répartition des flux sur l’ensemble du territoire" entre littoral atlantique, montagne et campagne. Mais les nuages ont poussé les vacanciers vers le Sud. "On a eu un report vers les destinations de la Méditerranée." Ce qui a permis à la région PACA de "rattraper son retard".

 

 

La météo a eu beaucoup plus d’influence sur les territoires que la crise sanitaire

 

 

Le faible impact de la crise sanitaire


Du fait de la crise sanitaire, ça reste "compliqué" pour les professionnels du tourisme urbain. "Paris continue sa chute." Effet du confinement, les touristes français délaissent les grandes métropoles. On préfère fuir la ville pour le grand air. Quant aux touristes étrangers qui fréquentent nos établissements de luxe, ils se sont faits rares. Et les palaces de Nice ou de Paris, "sont fortement impactés". Et si du côté des Allemands, des Suisses et des Hollandais, "on a eu un retour assez important en réservation de dernière minute", la clientèle britannique a fortement baissé.


Malgré cela, globalement, "la crise sanitaire n’a pas véritablement impacté cet été 2021". Pour Didier Arino, le passe sanitaire n'a pas empêché, ou très peu, les vacanciers de fréquenter les restaurants. Il a même "rassuré bon nombre de clientèles, qui sont venues en masse, notamment dans l’hôtellerie de plein air". Selon lui, "la météo a eu beaucoup plus d’influence sur les territoires que la crise sanitaire".

 

Un bouffée d'oxygène dans un secteur toujours en crise


Les résultats exceptionnels de cette saison 2021 ne compenseront "évidemment pas la baisse depuis le début de cette crise", précise Didier Arino. "Mais ça permettra à l’évidence de sauver un grand nombre d’entreprises touristiques qui avaient besoin de refaire de la trésorerie pour pouvoir rembourser les prêts." Pour le directeur de Protourisme, "on ne sortira pas de cette crise rapidement mais en tout cas, c’est une bouffée d’oxygène extraordinaire pour les acteurs du tourisme".


Le défi pour les mois à venir sera de tout faire pour que les Français continuent de voyager dans l’Hexagone. "Nous avons de gros efforts à faire si nous ne voulons pas que les Français reprennent le chemin de l’étranger." En attendant nombreux sont ceux qui aimeraient prolonger en septembre la saison estivale jusqu’à la Toussaint.

 

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